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07/11/2006

Vos top managers préférés
Le classement des meilleurs dirigeants français

Quels dirigeants français ont été jugés comme les plus performants par les lecteurs du JDM ? Qui remporte ce classement et qui figure dans le trio de tête ? Découvrez les résultats des votes.
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Classement patrons internationaux

Classement patrons français
Classement meilleur communicant
Classement patrons internationaux

Du 4 au 24 octobre 2006, Le Journal du Management a invité ses lecteurs à élire, parmi une liste de 10 dirigeants dont l'action à la tête de groupes français a été particulièrement efficace, celui qu'il jugeait le plus performant pour sa stratégie de développement. Vous avez été près de 730 à voter. Voici les résultats de cette enquête.

Vainqueur : Carlos Ghosn - PDG de Renault
(31,2 % des votes)
On ne présente plus le "sauveur" de Nissan, successeur incontesté de Louis Schweitzer à la tête de Renault depuis 2005. Ce Brésilien d'origine libanaise, ayant réalisé ses études supérieures en France et parlant couramment cinq langues, incarne le multiculturalisme, avenir, selon lui, du capitalisme mondial. On parle même de la méthode Ghosn, ce dernier s'appuyant sur un mode de management qui lui est propre selon ses plus grands admirateurs. Présenté comme attentif et réformateur, il mobilise ses équipes en les impliquant dans son action. Mais c'est également un "cost killer" qui a pratiqué des milliers de licenciements lors de la restructuration de Nissan et qui n'hésite pas à remettre en question les primes des cadres de Renault. Une mesure parmi d'autres pour remplir le "contrat Renault 2009", un plan devant permettre au constructeur d'augmenter les ventes de 32 %, de placer la Laguna dans les trois meilleures modèles de son segment et de baisser les coûts de production de 12 %.
   
   
En 2ème position : Jean-Cyril Spinetta - PDG d'Air France
(18,0 % des votes)
Derrière le très médiatique Carlos Ghosn, c'est Jean-Cyril Spinetta, PDG d'Air France, qui est plébiscité pour son action au sein de la première compagnie aérienne d'Europe. Car si c'est son prédécesseur qui a sauvé Air France de la faillite, Jean-Cyril Spinetta a su faire fructifier son héritage : privatiser la compagnie aérienne, opérer la fusion avec le néerlandais KLM et insérer le nouveau groupe au cœur de l'alliance européenne Skyteam. Le tout en dégageant des bénéfices record (plus de 900 millions d'euros en 2005). Un succès qui ne se dément pas au regard du cours de bourse, en hausse continuelle depuis le début de l'été. L'action Air France approche les 28 euros, un niveau record jamais atteint jusqu'alors. Son prochain défi : le mariage avec Alitalia permettrait au premier groupe aérien européen d'asseoir sa position. A noter que ce grand patron est à l'origine de la création de la section syndicale CFDT à l'Ena.
   
   
En 3ème position : Louis Gallois - co-PDG de EADS et PDG d'Airbus
(8,7 % des votes)
Dernier à figurer dans le trio de tête, Louis Gallois. Après dix ans à la tête de la SNCF, les syndicats l'ont reconnu "meilleur président que la SNCF ait connu depuis des années". Après avoir remis à flot le réseau ferré qui perdait plus de 16 milliards de francs en 1995, un nouveau défi attend Louis Gallois avec la coprésidence française d'EADS et la gestion d'Airbus. Un retour à un secteur qu'il connaît bien puisque qu'il a été PDG d'Aérospatiale de 1992 à 1996. A l'image de Carlos Ghosn, il doit mettre en oeuvre le plan "Power 8", élaboré par Christian Streiff, afin d'économiser 2 milliards d'euros par an à partir de 2010. Un plan de restructuration qu'il compte mener à bien avec, comme à son habitude, un mot d'ordre : le dialogue. Pour le compte d'EADS, il a également entamé des négociations avec son homologue italien chez Finmeccanica. Une alliance entre les deux grands groupes européens serait une action d'éclat qui imposerait définitivement cet ancien haut fonctionnaire dans la cours des grands patrons de l'industrie.
   
   
4ème : Bertrand Méheut - Président du directoire du groupe Canal +
(
7,1 % des votes)
Sa carrière dans l'industrie agrochimie et tout particulièrement chez Aventis ne faisait pas de lui un successeur naturel de Pierre Lescure et Xavier Couture. Mais Bertrand Méheut a réussi sa reconversion en homme de médias. Il éponge les dettes du groupe, travaille à la refonte de la grille de programmes, reconquiert les abonnés perdus. Un peu moins de quatre ans après son arrivée, Canal a retrouvé sa santé d'antan et est prête à s'attaquer à un nouveau défi : le rachat du bouquet satellite concurrent de Canal Sat, TPS.
   
5ème : Anne Lauvergeon - PDG d'Areva
(
6,3 % des votes)
Rare femme parmi les PDG des grands groupes, "Atomic Anne" a su se créer un réseau aux confluents de l'industrie et de la politique. Son parcours l'a amené chez Usinor Sacilor, au Commissariat à l'Energie Atomique et au Conseil Général des Mines avant de devenir Sherpa de François Mitterrand pour l'organisation des sommets internationaux. Après deux ans chez Alcatel, elle est nommée PDG de Cogema, géant du nucléaire français et futur Areva. Première Française dans le classement Forbes des femmes influentes, sa 8ème place récompense son travail dans l'internationalisation d'Areva.
   
6ème : Michel-Edouard Leclerc - Co-président du groupement E.Leclerc
(
5,3 % des votes)
Entré en 1978 dans le groupe, il part en croisade sur des thèmes qui lui tiennent à cœur : les prix du carburant, la culture à portée de tous, le monopole des pharmacies ou encore la distribution des parfums. Son dernier combat : la loi Galland et les marges arrières des distributeurs. Habitué des coups marketings provocants ("Jusqu'à quand les pompes à essences resteront des pompes à fric ?") et communicant hors pair (il a lancé son blog "De quoi je me M.E.L." début 2005), il est également passionné de BD et principal mécène du festival d'Angoulême.
   
7ème : Jean-Louis Beffa - PDG de Sain-Gobain
(
5,1 % des votes)
Il était l'un des plus jeunes patrons du CAC 40 à sa nomination à la tête du groupe industriel en 1986. Il en est aujourd'hui l'un des plus âgés. Entre temps, sous sa baguette, le spécialiste mondial du verre a su diversifier son activité. Le rachat de l'Américain Norton lui ouvre le secteur des matériaux de haute performance quand celui du groupe Poliet et de ses enseignes Point.P et Lapeyre le positionne en leader européen pour la distribution pour le bâtiment. Avec BPB, numéro un mondial du placoplâtre, il réalise en 2005 la plus grosse acquisition de l'histoire du groupe.
   
8ème : Charles Milhaud - Président du directoire des Caisses d'Epargne
(
5,1 % des votes)
La carrière de ce Sétois de 63 ans est inextricablement liée à l'histoire des Caisses d'Epargne. Entré dans le réseau dès sa sortie de la faculté de sciences, il gravit les échelons au fil des mutations du réseau. Il prend la tête du groupe en 1999 avec pour objectif de lui donner une dimension internationale. C'est chose faite après l'acquisition de la banque Palatine et surtout celle d'Ixis. En lançant la rémunération des comptes courants en France dès 2005, il s'inscrit comme précurseur dans le secteur de la banque dont il préside, depuis septembre 2006, la fédération nationale.
   
9ème : Arnaud Lagardère - Gérant et associé commandité de Lagardère S.C.A.
(
4,8 % des votes)
En digne héritier de son père, Jean-Luc, Arnaud a fait ses armes dans les différentes sociétés du groupe, de l'armement à l'édition. Mais c'est la restructuration de la branche média qui lui permet de se faire un prénom (vente de Club Internet, acquisition de 34 % de Canal Sat, rachat de la branche édition de Vivendi Universal…). Quand son père décède brutalement en 2003, c'est donc naturellement qu'il lui succède. Tout en imprimant sa marque. En créant la "Team Lagardère" en 2005, il ouvre le groupe à un nouveau secteur qui lui tient à cœur : le sport. A 45 ans, il est l'un des plus jeunes patrons du CAC 40.
   
10ème : Serge Tchuruk - PDG d' Alcatel
(
4,8 % des votes)
La fusion avec Lucent est le dernier coup d'éclat du doyen du CAC 40, qui conserve la présidence non-exécutive du nouveau groupe. Leur alliance créée le deuxième équipementier mondial de télécoms, derrière Nokia et Cisco Systems. Avant cela, il a fait des miracles chez Total (1990-1995), qu'il a réveillé face à son grand concurrent de l'époque, Elf Aquitaine. Cette image de sauveur et sa réputation de manager de fer lui fait accéder à la direction d'Alcatel-Alsthom, alors en mauvaise santé économique. Il s'attaque à la cause et fait d'Alcatel un "pure-player" de la téléphonie, en le séparant d'Alsthom.
   
Au-delà de notre sélection, vous avez été peu nombreux à citer d'autre dirigeants (3,6 % des votes). Si aucun ne se détache réellement, on peut noter la présence de Henri de Castries (Axa), Jean-Martin Folz (PSA) et Michel Pébereau (BNP-Paribas).


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