Management : les conseils de celui qui a remobilisé les athlètes français Imposer sa légitimité

il n'est pas toujours facile de prendre le relais.
Il n'est pas toujours facile de prendre le relais. © Pete Saloutos / Fotolia

Lorsqu'il est nommé, le 1er avril 2009, directeur technique national (DTN) de l'athlétisme français, son manque d'expérience du monde de l'athlétisme expose fatalement Ghani Yalouz, un ancien lutteur, à quelques critiques. Des critiques qu'il essuie encore un peu aujourd'hui, malgré ses succès, et qu'il prend avec philosophie. "Effectivement, je ne viens pas du sérail mais j'estime que ce poste nécessite plus un meneur d'homme qu'un technicien, confie-t-il. Je me vois plus comme un chef d'orchestre qui doit fédérer un groupe, l'animer et l'amener au plus au plus haut niveau."

"Ce poste nécessite plus un meneur d'homme qu'un technicien"

Etablir le consensus

Une fois intronisé, l'une de ses premières missions a été de s'assurer que les équipes en place étaient bien en phase avec son projet. "Mon binôme avec le président de la Fédération française d'athlétisme, Bernard Amsalem, est crucial au bon fonctionnement du projet, explique l'intéressé. De même, la fédération est portée par des profils aussi différents que des élus, des cadres techniques et des bénévoles. Il était important pour moi de m'assurer que nous allions bien tous dans la même direction."

Savoir se reposer sur son équipe

"Je m'appuie beaucoup sur mon équipe, affirme Ghani Yalouz. On est toujours plus intelligents à plusieurs, que ce soit pour anticiper les choses ou mesurer les conséquences de chacune de nos décisions." En déléguant certaines tâches quotidiennes, il trouve le temps de se focaliser le long terme et peut accompagner le développement des athlètes ou la préparation des prochaines échéances internationales.