IL Y A 5 ANS
03/07/2007
Il y a 5 ans : l'éditeur Reef déposait le bilan
Un ultime tour de table de 27 millions d'euros conclu en février 2002 n'avait pas empêché Reef de déposer le bilan quelques mois plus tard. Fondé en 1997, cet éditeur s'était spécialisé dès l'origine dans la gestion de contenu Web. Ciblant notamment le créneau des intranets et des extranets, son offre était bâtie autour d'une plate-forme modulaire adossée à un socle applicatif Java. Dès son lancement, Reef avait appuyé sa stratégie de développement sur des fonds externes. En octobre 1999, il lèvait plus de 14 millions d'euros - auprès des investisseurs Cisco Systems et Viventures. Des fonds qui vennaient s'ajouter à ceux accordés par son actionnaire historique Profrigo. Grâce à ces apports, la société amorçait la commercialisation de sa suite. Dans les mois qui suivirent, cette dernière fut déployée par plusieurs grands noms : General Motors, Siemens France et le groupe Hurwitz notamment. Cette réussite, du moins sur le papier, permettait à Reef de conclure un second tour de table en octobre 2000. D'un montant de 40 millions d'euros, il était notamment finalisé auprès de la banque d'affaires Goldman Sachs et de l'investisseur 3i. Sans compter Profrigo et Viventures qui en avaient profité pour renforcer leur participation dans le capital de l'entreprise. Les difficultés débutèrent fin 2001. "Suite à un très bon début d'année, nous n'avons pas anticipé la détérioration de l'environnement économique au second semestre, ce qui a entraîné mécaniquement une baisse des ventes", nous expliquait alors Cecile Feront. Présentée comme "critique", cette situation obligeait le comité de direction à revoir ses objectifs opérationnels. C'est dans ce contexte que Reef réalisait sa troisième et dernière levée de fonds. A hauteur de 27 millions d'euros, six investisseurs y participaient en février 2002 : The Carlyle Group, IDG Ventures, 3i, Viventures, KBC Investco et SG Cowen Securities. Recentrage commercial sur l'Europe et les Etats-Unis - avec notamment un retrait de la zone australienne -, et des regroupements d'équipes (développement, marketing, etc.) autour d'unités produits : Reef comptait alors sur cet argent pour financer une restructuration à grande échelle... et atteindre son point de rentabilité fin 2002. Peine perdue. Après avoir dépensé 85 millions d'euros en trois ans, l'éditeur belge tirait sa révérence 4 mois plus tard jour pour jour.
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