L'IoT en entreprise : l'energy management passe à l'échelle

L'IoT en entreprise : l'energy management passe à l'échelle Cette année 2023 confirme les déploiements à grande échelle, portés par le besoin de suivis énergétiques, d'après la quatrième édition de l'étude Révélations IoT 360.

La crise énergétique a électrisé le passage à l'échelle des projets IoT. La mesure et la surveillance des consommations représentent 42% des projets recensés dans la quatrième édition de l'étude Révélations IoT 360, menée entre février et mai 2023. Ce nombre s'explique aussi par la réglementation, les décrets Tertiaire et Bacs imposant aux bâtiments tertiaires dont la surface d'exploitation est supérieure ou égale à 1 000 m2 de suivre leurs consommations d'énergie. Un exemple avec le groupe Teract, qui a déployé des objets connectés dans ses magasins pour réduire ses consommations énergétiques.

Ce passage à l'échelle se traduit dans le nombre d'objets connectés déployés par parc. Entre l'étude menée en 2022 et celle de 2023, les parcs comprenant moins de 500 objets connectés ont diminué, tandis que ceux à grand volume ont progressé. Ainsi, les projets comptant entre 500 et 5 000 objets connectés sont passés de 17% à 21%, ceux d'une taille comprise entre 5 000 et 20 000 objets connectés ont progressé de 9% à 15,8%. Eiffage fait partie de ceux-là. Le groupe, qui comptabilise actuellement 1 000 objets connectés, déploie un réseau 5G avec l'objectif de connecter plus de 50 000 capteurs. 3,5% des répondants possèdent un parc compris entre 100 000 et 1 million d'objets connectés et 3% en enregistrent un nombre supérieur au million.

Les résultats de l'étude en 2022 (à gauche) et en 2023 (à droite). © Media dell'Arte

Pour passer à l'échelle, les acteurs accordent de l'importance à trois problématiques précises : la satisfaction du cas d'usage sur le terrain, les performances techniques du capteur avec une fiabilité optimale et la multi-connectivité pour assurer la pérennité de la solution dans le temps.

En lien avec les performances techniques du capteur, les clients sont de plus en plus sensibilisés à l'éco-responsabilité des solutions et à leur alimentation (A lire : L'éco-responsabilité, l'objectif business des acteurs de l'IoT en 2023). Les capteurs alimentés par le solaire progressent ainsi de 11% en 2021 à 17% en 2023 et les vibrations font leur apparition dans le sondage. Le fabricant de ski Rossignol par exemple s'est associé au CEA-Leti pour concevoir un capteur autonome en énergie grâce à un dispositif piézoélectrique (qui convertit l'énergie mécanique en énergie électrique) intégré sur chaque paire de ski afin d'offrir les services de mesure du vieillissement du ski et d'évaluation du niveau du skieur. Toujours du côté du grand public, Oppo a présenté en mars dernier au Mobile World Congress un prototype de traqueur fonctionnant par la chaleur, la lumière et les ondes électromagnétiques.

Méthodologie : Cette étude Media dell'Arte / Silicon Labs / JDN a été réalisée entre février et mai 2023 auprès de directions générales (52%), de directions techniques (17%), de directions IoT (10%), de DSI et CDO (10%), de directions R&D (10%) et d'entités maintenance et énergie (1%). Dans le cadre de l'étude, une centaine de projets ont été analysés. Il s'agit de la quatrième édition, après celles menée en 2020 (L'IoT dans les entreprises françaises : quels usages en 2020 ?), en 2021 (L'IoT en entreprise : quelles évolutions en 2021 ?) et en 2022 (L'IoT dans les entreprises françaises : quelles attentes en 2022 ?)