La faillite de General Motors Quelques chanceux soulagés

les salariés de l'usine de toledo ont vu leur emploi sauvé.
Les salariés de l'usine de Toledo ont vu leur emploi sauvé. © GM Corp.

 Quelques salariés

Paradoxalement, quelques-uns des salariés outre-Atlantique de General Motors ont de quoi se réjouir de la faillite du constructeur. En particulier, les ouvriers du site de production de Toledo, dans l'Ohio. Celui-ci est non seulement épargné par la fermeture ou l'abandon de 14 usines du groupe, mais pourrait même voir son activité augmenter. C'est là-bas que la production d'un des systèmes de transmission de GM sera désormais concentrée, alors que d'autres systèmes jugés moins efficaces seront supprimés du catalogue.

Dans leur malheur, les salariés de l'une des trois usines abandonnées (et non fermées) seront eux aussi favorisés par la faillite, puisque c'est chez eux que se construira la future petite voiture de General Motors. Une production qui à l'origine était envisagée en Chine. Deux des trois usines concernées sont dans le Michigan, la dernière dans le Delaware.

 Les concessionnaires Hummer

Quelques 3 000 salariés et concessionnaires de Hummer peuvent aussi se réjouir de la faillite. Le rachat de la marque de 4x4 le lendemain du dépôt de bilan par un groupe chinois sauve leur poste. Et il ne serait pas étonnant que l'opération ait été facilitée par l'urgence à présenter des comptes les plus nettoyés possibles au tribunal des faillites.

 Certains fournisseurs importants

La faillite pourra aussi profiter aux plus importants et/ou plus anciens fournisseurs du constructeur automobile. D'abord, bien sûr, parce que la procédure du chapter 11, assure une continuité de l'activité. Ensuite parce que ce sont eux qui pourraient bien être favorisés par le tribunal des faillites, puisque jugés plus essentiels au fonctionnement de General Motors. Ainsi, le remboursement de créances suffisamment importantes pour les mettre en péril pourrait être plus facilement obtenu.

 Certains créanciers

Enfin, il existe quelques chanceux du côté des créanciers obligataires, qui avec la déroute de la firme ont acheté ces obligations à des prix extrêmement faibles et qui pourraient à terme réaliser quelques plus-values une fois présents dans le capital du nouveau General Motors.