Le scandale des délocalisations La revanche de la Chine

Après deux siècles de pauvreté et d'humiliation, la Chine impose à présent au monde entier ses conditions.

"Les propos des dirigeants d'entreprises, aujourd'hui, ressemblent à des déclarations d'amour désespérées adressées aux pays émergents : pour les séduire aucun cadeau n'est trop beau.

"la Chine ou l'Inde ne sont plus des zones de sous-traitance mais des rivaux commerciaux."

L'ancien président d'Alcatel, Serge Tchuruk dont l'arrogance et les innombrables erreurs stratégiques ont conduit son groupe au bord du gouffre déclara: "Notre objectif est de développer en Chine un centre de recherche et de développement qui ne sera pas uniquement axé sur la Chine mais également sur le reste du monde." La liste des entreprises qui ont opéré ce type de transfert en Chine ou en Inde est impressionnante [...].

Tous ces groupes doivent désormais affronter un "léger problème stratégique" que leurs responsables ne semblent toujours pas avoir perçu : ces pays ne sont plus des zones de sous-traitance mais des rivaux commerciaux qui profitent de ces accès à des informations secrètes et vitales pour renforcer leurs positions.

"Alstom emploie en Chine 6 000 salariés mais n'a pas remporté un seul contrat depuis deux ans."

Ceux qui refusent de se plier à cette exigence sont sévèrement pénalisés. La situation d'Alstom en Chine est tout à fait éclairante. Sur ce marché immense les ventes du groupe français atteignent péniblement 4% de son chiffre d'affaires total. Il emploie sur place 6 000 salariés mais n'a pas remporté un seul contrat depuis deux ans.

La principale raison : sa méfiance devant les conséquences des transferts de technologie, résultant de deux expériences malheureuses: un système de dépollution à été détourné par son partenaire chinois qui, malgré l'interdiction prévue d'exporter, l'a vendu en Bulgarie. De même les trains chinois à grande vitesse qui s'exportent à l'étranger, à des prix cassés, utilisent illégalement des technologies d'Alstom."