Reprise d'entreprise : des entrepreneurs qui ont réussi Erick Braquet investit, mise sur le savoir-faire et sauve Sart von Rohr

erick braquet, pdg de sart von rohr.
Erick Braquet, PDG de Sart von Rohr. © Sart von Rohr

Filiale d'un groupe américain, Sart von Rohr était promis à la fermeture. Pas assez grosse, pas assez rentable, la société alsacienne de fabrication de vannes de régulation devait fermer ses portes en juin 2006. "Je n'étais pas d'accord", explique Erick Braquet, qui était  alors directeur de l'usine. "Les Américains étaient de purs financiers. J'ai donc joué sur la corde sensible en leur proposant un dossier plus intéressant financièrement que la fermeture et le transfert d'activité."

Pour négocier la reprise, Erick Braquet a dû démissionner, comme l'exigeaient les propriétaires. Après avoir obtenu un report de la fermeture, il parvient à convaincre les vendeurs et rachète finalement la société en décembre 2006. Il lui restait à la redresser. "Lorsque je suis arrivé dans l'entreprise en 2003, elle était poussiéreuse, se souvient Erick Braquet. Elle manquait d'investissement et de vision. Pourtant, il y avait de bons produits, un super savoir-faire : c'était une mine d'or."

Depuis son arrivée aux manettes, la priorité est donc à l'investissement. Entre 2007 et 2009, 1,9 million d'euros sont injectés dans l'appareil productif et 1,5 million dans l'immobilier. Le chiffre d'affaires suit : de 7,4 millions en 2006, il atteint à 9,2 millions en 2008. Dès 2007, l'entreprise est devenue rentable.

Erick Braquet peut donc afficher un large sourire aujourd'hui. Mais il sait que ça n'était pas gagné. "J'avais déjà repris une entreprise précédemment. Seulement, je n'étais pas majoritaire. Une fois que je l'avais redressée, les autres propriétaires ont décidé de vendre..." Aujourd'hui, il détient 60% de Sart von Rohr. Et entend bien les garder.