Crise : et si les Etats-Unis s'en sortaient ? L'emploi sur de bonnes bases

L'emploi outre-Atlantique a connu plusieurs bonnes nouvelles ces derniers mois. En particulier une troisième baisse consécutive du taux de chômage en novembre, à 8,6%, son niveau le plus faible depuis le printemps 2009. Le nombre de nouveaux chômeurs était, lui, tombé début décembre au plus bas depuis mai 2008, avant de repartir à la hausse en fin d'année. Enfin, sur la totalité du mois, les entreprises privées américaines ont créé 325 000 emplois de plus qu'elles n'en ont détruits.

Mais les raisons d'espérer sont aussi à chercher dans la structure des emplois, notamment en s'attardant sur le graphique ci-dessous.

seuls les secteurs véritablement laminés par la crise souffrent encore
Seuls les secteurs véritablement laminés par la crise souffrent encore aujourd'hui. © JDN

Quels enseignements en tirer ? Que seuls les secteurs véritablement laminés par la crise, quand ils n'en sont pas à l'origine, souffrent encore aujourd'hui. Les emplois dans la construction, la finance et ceux générés par le gouvernement fédéral et les autorités locales (et donc les finances publiques, autres victimes de la crise) sont en chute quasi constante depuis juin 2007, passant de 38,2 millions à 35,1 millions, soit une baisse de 8%.

Si l'on s'attarde sur le reste de l'emploi (hors secteur agricole), la tendance n'a rien à voir. Depuis son plus haut de janvier 2008, la perte se limite à 3%. Et surtout, l'heure est à la création d'emploi, avec une hausse du solde depuis janvier 2010. Entre cette date et novembre 2011, 3 millions d'emplois ont été créés.