De la nécessité d'intégrer la qualité dès la phase de conception industrielle

De l'intention à la réalité, la notion de qualité est primordiale. C'est pourquoi, aujourd'hui, la simulation s'avère essentielle dans le processus de fabrication. Et ce, dès la conception.

De la nécessité d’intégrer la qualité dès la phase de conception industrielle

Si le processus de fabrication d’un produit joue bien évidemment un rôle clé dans sa qualité, cette dernière ne réside pas uniquement dans cette étape. En effet, nous le voyons bien lorsque nous montons dans une voiture exposée dans un showroom : chacun devient inspecteur qualité, analysant méticuleusement tous les composants et éléments qui témoignent de la philosophie du constructeur.

De l’intention à la réalité, la notion de qualité est primordiale. C’est pourquoi, aujourd’hui, la simulation s’avère essentielle dans le processus de fabrication. Et ce, dès la conception.

Se démarquer par la qualité

Si l’automobile est un exemple parlant, puisque la chaîne de production de ce secteur est pour bon nombre d’entre-nous familière, on peut appliquer ce principe à tous types de produits. Tout commence par un concept, et une conception. À partir de là, les bases sont définies et de nombreux problèmes de fabrication peuvent être identifiés et éliminés à un stade précoce.

L’ingrédient qui fait la différence à ce stade est une simulation logicielle rapide et fiable. Elle permet aux fabricants d’atteindre cet équilibre parfait entre la qualité et les coûts. En s’affranchissant le plus possible des étapes coûteuses du développement et du prototypage, l’entreprise peut entamer la production l’esprit serein : elle est certaine que la conception correspond aux exigences du secteur, le tout sans défaut de fabrication évitable.

Prenons comme autre exemple le bien connu Apple. Certes, l’idée de transformer un téléphone en ordinateur portable a fait couler beaucoup d’encre, mais gardons aussi en tête que la marque à la pomme avait déjà donné une autre dimension à la notion de qualité. L’image, la résolution de l’écran, la qualité des matériaux et la finition étaient très différents de ceux de la concurrence lorsque l’iPhone a été mis sur le marché en 2007.
Concilier qualité et esthétisme par une approche holistique

Même avant le lancement de l’iPhone, l’approche de la conception par l’entreprise était imprimée d’un caractère révolutionnaire : les produits étaient différents, séduisants, voire simplement beaux. Le mérite en revient principalement au directeur de la conception à l’époque, Jony Ive, qui était un disciple de Dieter Rams, designer chez Braun. Celui-ci pensait que la forme et la fonction ne faisaient qu’un et que l’une ne devait pas suivre l’autre. La simplicité était un autre élément essentiel. « Un produit est acheté pour être utilisé. Il doit répondre à certains critères, à la fois fonctionnels, psychologiques et esthétiques. Une bonne conception met l’accent sur l’utilité d’un produit, en ignorant tout ce qui pourrait la dévaloriser », soulignait Dieter Rams.

Cela peut sembler évident aujourd’hui, mais envisager la conception d’un point de vue holistique était tout sauf une évidence à l’époque. L’embellissement et la surdécoration sont des caractéristiques très humaines et sont souvent faites au détriment des performances et de la satisfaction des clients.

Cependant, l’utilisation d’un logiciel d’ingénierie comme aide à la conception permet de s’assurer que le résultat final répond à tous les critères possibles et offre des performances optimales. Il faut également prendre en considération le potentiel de la conception générative pour donner la priorité aux performances fonctionnelles et permettre aux concepteurs de rehausser des critères comme la résistance ou la flexibilité.

Les mondes virtuels pour envisager la qualité dès la conception

Dès lors, les concepteurs peuvent s’appuyer sur la simulation multiphysique pour intégrer la qualité dans leurs produits. Ils sont alors à mêmes de concevoir en tenant à la fois compte de la fonction, de la forme et de l’ajustement, en simulant un large éventail de phénomènes physiques (chaleur, contraintes, acoustique, vibrations, intégrité électrique). Cela permet donc aux ingénieurs d’établir des conceptions plus précises, du composant au produit.

En outre, de nombreuses variations (tolérances de fabrication, matériaux utilisés, températures…) peuvent survenir dans le processus de fabrication réel. Tout ceci est tenu en compte par la simulation, renforçant ainsi la confiance dans les configurations de production adoptées.

Les coûts de prototypages se voient réduits, tout comme les défaillances sur le terrain et donc les rappels, un témoignage de la grande qualité du produit. Ces outils favorisent par ailleurs une meilleure collaboration entre les disciplines et une approche plus intégrée… déjà jugée importante par Dieter Rams.

En intégrant la qualité à la phase de conception, les fabricants ont la possibilité de multiplier les avantages tout au long de leurs opérations, en optimisant la production grâce aux solutions interconnectées dans la chaîne de valeur. Alors qu’ils sont contraints de transformer complètement le mode de développement de nouveaux produits, en mettant beaucoup plus l’accent sur la vitesse, ils se doivent de concilier qualité et rapidité. Toutefois, avec des outils logiciels et matériels parfaitement ajustés entre eux et une collaboration interdisciplinaire plus étroite, les processus de fabrication peuvent être accélérés sans impact négatif sur la qualité.