Savoir bien formuler une critique Restez ouvert au dialogue
Une fois votre propos clarifié, vous pouvez aborder la discussion sereinement. Gardez bien en tête qu'il faut faire court, être respectueux et tolérant. "Vous n'êtes pas là pour sermonner votre interlocuteur, vous ne vous adressez pas à un enfant. Même s'il y a un rapport de hiérarchie entre vous, il n'y a pas de jeu de dominant - dominé, vous êtes d'égal à égal", rappelle Marianne Perrette.
Une critique personnelle
En termes de formulation, il est préférable d'utiliser le "Je", pour bien marquer que vous émettez la critique en votre nom : exit donc les formules comme "c'est inadmissible", ainsi que les généralisations. Préférez les "j'ai une remarque à te faire", "il est important pour moi", "ce sont mes exigences", "les conséquences pour moi"...
A contrario, adopter une attitude posée ne doit pas vous empêcher pas d'exprimer clairement vos limites. Par le choix des mots et le ton qui correspond, votre collègue prendra la mesure de la gravité du problème évoqué ou des conséquences de son retard, de son erreur, de la situation. Pas question pour vous de minimiser ou d'atténuer ce que vous avez à dire sous prétexte d'être courtois.
Une position d'écoute
Après avoir formulé votre critique et votre demande, placez-vous en position d'écoute, car votre collègue aura besoin d'un espace d'expression. Vous pouvez ouvrir le dialogue en disant "j'ai pensé à cette solution, et toi, qu'en penses-tu ?". Cela vous permettra personnellement de comprendre les raisons du retard ou de l'erreur : vous pourrez apprendre qu'il s'est trouvé face à deux urgences et a fait un arbitrage en faveur de l'autre tâche, qu'il manque de moyens suite au départ d'un collègue...
Si vous vous retrouvez confronté à une problématique plus importante, vous pouvez appliquer la méthode de la négociation : vous dressez une liste sans censure de vos solutions, une liste des siennes, puis faites le point sur celles qui paraissent acceptables pour les deux parties.