Pôle Emploi est rempli d'offres illégales, voici comment les éviter

Pôle Emploi est rempli d'offres illégales, voici comment les éviter Les offres illégales pourraient représenter 61% des offres présentes sur le site de Pôle Emploi, devenu France Travail, selon une étude récente. L'organisme parle lui de 7%.

Même lorsque l'on est prêt à faire preuve de beaucoup de souplesse, trouver un emploi n'est pas toujours aussi simple qu'il y paraît… Outre les contraintes géographiques et les exigences des recruteurs, le site de Pôle Emploi (renommé France Travail au 1er janvier) recense de nombreuses offres d'emploi précaires voire illégales. L'organisme France Travail, déclare lui-même qu'environ 7% des offres publiées sur son site ne respectent pas la législation en vigueur. Cependant, la CGT affirme que ce chiffre est bien plus élevé, atteignant 61 %. 

Le syndicat dénonce notamment une "même offre diffusée plus de trente fois via des canaux différents", des "CDI qui s'avèrent être des missions d'intérim d'une semaine, voire d'une journée", des "plateformes de service à la personne qui promettent des 35 heures pour des postes à temps très partiel". A titre d'exemple, le journal L'Humanité, qui a assisté à la session de vérification des offres tenue par la CGT, rapporte que pour une offre de chef de chantier en CDD de 18 mois, l'agence d'intérim ne proposait finalement qu'un contrat d'une semaine une fois jointe par téléphone. Il faut donc être vigilant et ne pas hésiter à faire confirmer les informations mentionnées sur l'offre au premier contact avec le recruteur. D'après Vladimir Bizet-Guilleron, agent administratif à Pôle emploi et membre de la CGT, "énormément de plateformes (...) indiquent des volumes horaires sans rapport avec la réalité, dans le seul but d'appâter les candidats. "

Certaines offres illégales peuvent également cacher une tentative d'escroquerie. A ce sujet, le site France Travail met en garde contre les annonces trop alléchantes, avec un travail exclusivement à domicile et une rémunération attractive qui doivent inciter les candidats à la méfiance. Il précise de ne jamais envoyer de données personnelles au recruteur avant de le rencontrer (RIB, numéro de sécurité sociale, copie du permis de conduire…) et de ne pas accepter de somme d'argent avant la signature du contrat de travail.  Les éventuelles arnaques peuvent par ailleurs être signalées en ligne sur Pharos, un portail officiel pour lutter contre les contenus illicites sur Internet.

Par ailleurs, France Travail regorge toujours d'offres qui, à défaut d'être illégales, restent précaires. On trouve notamment des temps partiels de seulement quelques heures par semaine, payés au SMIC, avec des conditions de travail difficiles. A titre d'exemple, une offre d'auxiliaire de vie dans le département de la Marne propose un contrat de 20 heures de travail par semaine payées au SMIC, sans voiture de fonction ou de service malgré les déplacements quotidiens à prévoir au domicile des patients. 

S'ajoute à cela un autre phénomène. En tapant "commerce" comme métier dans la recherche d'offres sur France Travail, on peut compter en cette fin janvier 91 570 offres dont 70 000 CDI pour toute la France. S'ajoute à cela 4 400 offres regroupant des franchises, des professions libérales et reprises d'entreprise et près de 4 500 offres en contrat d'apprentissage ou de professionnalisation.

Ces propositions d'emploi qui intéressent une minorité de demandeurs d'emploi représentent presque 10% des offres de ce secteur d'activité. Pour éviter de se décourager dans sa recherche d'emploi, il est donc essentiel d'utiliser les filtres mis à disposition sur France Travail en cochant a minima "CDI" et "temps plein" si c'est bien le type de contrat souhaité. De plus, faire une recherche régulière et limiter la date de création de l'offre à trois jours permet d'éviter les annonces trop anciennes ayant déjà trouvé preneur mais qui n'ont pas été supprimées.