EDF installe son campus à Saclay

EDF installe son campus à Saclay Dès 2015, ce centre de formation pluridisciplinaire accueillera les salariés du groupe énergétique en région parisienne.

C'est juste à côté de son centre de R&D, sur  plateau de Saclay, à une vingtaine de kilomètres au sud de Paris, qu'EDF entend installer son futur centre de formation. Ce projet vise à édifier, dans cette zone destinée à devenir une Sillicon Valley à la française, un bâtiment qui comptera 25 000 mètres carrés de surface, 70 salles de formation et 270 chambres.

Même au milieu des champs, le défi était de taille, selon Emmanuel Combarel, l'architecte retenu par le géant de l'électricité. "Le terrain était relativement exigu pour une opération importante. Nous avons travaillé avec la parcelle la plus petite possible." Résultat : les espaces du bâtiment ne se juxtaposent pas, ils se superposent. Autour du patio s'organisent le hall d'accueil, les salles de cours ou encore l'auditoirum. Les chambres qui seront occupées par les salariés en formation se trouvent quant à elles aux étages supérieurs.

"EDF installe son campus à Saclay"

Les salariés accueillis présenteront une large variété de profils : de l'ingénierie nucléaire aux RH en passant par le transport d'électricité et le trading. Ils devraient aussi bénéficier de la proximité d'établissements prestigieux, comme Polytechnique ou HEC. "Nous signerons des conventions de partenariat avec ces grandes écoles dont certains professeurs délivreront des formations, explique Henri Proglio, président d'EDF. Ce système de cluster fonctionnera aussi avec le centre de R&D du groupe", auquel est accolé le campus.

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EDF entend profiter de la proximité entre le campus (bâtiment rectangulaire) et le centre de R&D (bâtiments circulaires) © EDF

Ce campus, EDF en a fait l'une de ses priorités. Ses effectifs vieillissent à grands pas : dans certains métiers techniques ou du nucléaire, 50% du personnel sera parti en retraite dans les 5 ans. Et comme la formation peut prendre plusieurs années, il était urgent de donner un coup d'accélérateur à la transmission des savoirs au sein de l'entreprise, mais aussi au recrutement. "Avec 340 000 candidatures par an, l'attractivité du groupe reste forte, affirme Marianne Laigneau, DRH du groupe. La tendance qui avait vu les ingénieurs se tourner de l'industrie vers la finance s'est inversée." Avec ce futur équipement, EDF entend chouchouter un peu plus ses effectifs.