Je souhaiterai, j'aimerai... cette faute très courante est facilement évitable dans les lettres de motivation

Je souhaiterai, j'aimerai... cette faute très courante est facilement évitable dans les lettres de motivation Une erreur de conjugaison se retrouve fréquemment dans les lettres de motivation. Voici ce qu'il faut savoir pour ne pas se faire piéger.

S'il y a bien une chose à éviter dans une lettre de motivation, c'est une faute d'orthographe. Si tout le monde en fait de temps à autre, les recruteurs peuvent la percevoir comme un signe de négligence voire d'un manque de motivation. En effet, cela peut signifier que vous n'avez pas pris le temps de la relire ou de la faire relire.

Parmi les fautes les plus courantes, figure une faute de conjugaison, que l'on peut retrouver dans les phrases suivantes :

  • Je serai ravi de pouvoir en discuter avec vous lors d'un éventuel entretien
  • Je souhaiterai mettre mes compétences au service de votre entreprise
  • J'aimerai apporter mon enthousiasme et ma créativité au sein de votre équipe

Pour ce type de phrases, de nombreux candidats utilisent le futur, mais à tort. En effet, lorsqu'il s'agit d'exprimer un souhait, une envie, une action envisagée ou un fait incertain, c'est le conditionnel qu'il faut utiliser.

A l'oral, il n'y a aucune distinction de prononciation entre la première personne du singulier conjuguée au futur ou au conditionnel. Cette similitude de prononciation peut facilement induire en erreur et pousser de nombreux Français à commettre cette faute, que ce soit dans leur vie personnelle ou professionnelle. Un sondage réalisé par les Timbrés de l'orthographe et le projet Voltaire en 2013 révélait que plus d'un tiers des Français admettaient avoir des difficultés à différencier le futur du conditionnel.

Si on n'entend pas de différence de prononciation entre la 1re personne du singulier conjuguée au futur ou au conditionnel, ce qui facilite les erreurs, cela se distingue à l'écrit. Pour reprendre les exemples précédents, il convient d'ajouter un s à la fin du verbe pour les écrire correctement dans le contexte où elles sont utilisées. Ainsi, il faut écrire "je serais", "je souhaiterais", "j'aimerais".

A noter que quand c'est possible, le présent peut être préférable à l'usage du conditionnel. Il est par exemple possible d'écrire "je souhaite mettre mes compétences au service de votre entreprise". Ce style permet de paraître plus sûr de soi, moins hésitant. Et cela évite l'oubli du "s" qui marque le conditionnel.

Le conditionnel reste néanmoins indispensable dans certains cas pour conserver une certaine humilité. Il montre que le candidat sait que rien n'est gagné. Par exemple le futur dans la phrase "je serai ravi de vous rencontrer" signifie soit que le candidat ne maîtrise pas l'usage du conditionnel, soit qu'il est certain de décrocher un entretien. Pour éviter ces interprétations de la part du recruteur, il convient d'écrire : "je serais ravi de vous rencontrer".