DSI : de l'art et la manière de bien choisir ses consultants Deuxième critère : la confiance

Au sein des DSI de grands groupes, les critères de choix d'un consultant ne sont pas très différents. "En règle général, quand on choisit un consultant, on choisit plutôt une société, parce que de facto quand on mène des appels offres, on contracte sur des projets plutôt significatifs", reconnaît Pascal Buffard, directeur général d'Axa France Services, entité transverse d'Axa France en charge des systèmes d'information.

pascal buffard, dsi d'axa
Pascal Buffard, DSI d'Axa © Crochet-Damais / JDN Solutions

Pour Pascal Buffard, la qualité des hommes qui constituent l'équipe mise sur pied par le prestataire représente un élément clé. "Cette équipe doit être capable d'intégrer nos démarches et nos problématiques. D'où l'importance d'une bonne connaissance de nos métiers, ceux de l'assurance et de la protection financière, mais aussi ceux des systèmes d'information, des processus et de l'organisation", détaille Pascal Buffard.

"Plus globalement, il est important de se demander si les valeurs du prestataire sont en corrélation avec son propre mode de fonctionnement", note Paul Tran, consultant au sein de la société de services LinkBynet. Si l'entreprise recherche une sociétés de services dotées d'une capacité d'évolution réactive, une SSII de taille moyenne sera préférable au choix d'un grand groupe de services, qui offrira un niveau de qualité certes souvent meilleure (validé notamment par des certifications et des méthodologies largement éprouvées),  mais son mode de fonctionnement fera peut être l'objet d'une plus grande inertie du fait de sa taille.

"Ce qui fait vraiment la différence, c'est la confiance que nous pouvons avoir dans cette ressource externe" (Pascal Buffard - DSI, Axa)

Mais pour Pascal Buffard, "ce qui fait vraiment la différence lors de la sélection d'un prestataire en conseil, c'est avant tout la confiance que nous pouvons avoir dans cette ressource. Et cette confiance, elle se construit au fil du temps, à travers une relation de partenariat, plutôt qu'une relation stricte de client - fournisseur."

Cependant, même si la confiance est bien présente, il n'en reste pas moins crucial de mettre en place des points de contrôle tout au long de la mission pour suivre l'activité du prestataire et l'état d'avancement de sa mission. "Il est important d'accompagner le consultant. Il peut arriver qu'il s'enferre dans certaines situations humaines pas simples. Il faut s'assurer qu'il reste bien focaliser sur la ligne fixée au départ", souligne Laurent Verbiguié, DSI de l'Aéroport Toulouse Blagnac.

Reste que l'intégration du consultant ne sera pas forcément toujours souhaitable. "Dans le cas d'une mission technique nécessitant un transfert de compétences, c'est naturellement très important, mais pas si le consultant est missionné pour prendre un rôle de censeur ou d'arbitre. Dans ce cas, il n'est pas bon qu'il se rapproche trop des équipes internes", complète Laurent Verbiguié.