Vote électronique : le bulletin papier réhabilité Scanneurs optiques et DRE s'affrontent

Après le fiasco de 2000 en Floride lors des élections présidentielles américaine, la Cour Suprême a sonné le branle-bas de combat en décidant de la migration des systèmes de vote papier vers les solutions technologiques. Plusieurs milliards de dollars étaient même débloqués afin d'accompagner les Etats américains dans cette évolution des techniques de vote.

Huit ans plus tard, à l'occasion des élections départageant Obama et McCain, près de 90% des américains inscrits sur les listes électorales ont voté par le biais des systèmes poussés par cette décision politique, c'est-à-dire les urnes à scanner optique et les DRE (Direct Recording Electronic), les ordinateurs de vote.

Le papier n'a pas pour autant disparu puisque les urnes à système optique fonctionne avec des bulletins papier grâce à un logiciel de reconnaissance des signes. Quant à la catégorie des DRE, dont font partie les ordinateurs à écran tactile, la dématérialisation totale de l'acte de vote n'est pas systématique.

Selon les Etats, un reçu est oui ou non imprimé afin d'accuser réception du vote et constitue une preuve matérielle pour l'électeur de la bonne prise en compte de son vote. L'évolution vers l'informatisation du vote lorsqu'elle ne s'accompagne pas de l'impression d'une trace papier peut en effet susciter la défiance.

Dans la bataille que se livrent les deux familles d'appareil de vote, le gagnant des dernières élections semble bien être l'optique, moins perturbant pour les habitudes des électeurs.

Lors de la présidentielle américaine de 2008, 56% des électeurs ont voté grâce à un système optique, une augmentation significative par rapport à 2006 où cette part était de 50%. Les DRE, qui séduisaient les administrations en 2006 par le bénéfice économique du sans papier, enregistrent elles un recul de 37,6% à 32,6%.