L’externalisation IT ne devrait pas freiner l'innovation

9 entreprises sur 10 du classement Fortune 500 externalisent une part de leur IT, mais beaucoup attendent toujours d’en retirer des bénéfices. Elles sont souvent aux prises avec de longs contrats sans flexibilité, qui tiennent rarement leurs promesses. Il est temps de repenser la relation.

La transformation numérique, c’est maintenant. La convergence des technologies Cloud, sociales, mobiles, analytiques et de l’Internet des objets (IoT) donne lieu à de nouveaux produits et services, et même à des business models inimaginables il y a seulement quelques années. 

Pour gagner en flexibilité, en agilité et retirer des bénéfices de la transformation numérique, les entreprises doivent se libérer des anciens modèles de prestation de services trop rigides. Les contraintes des modèles d’externalisation traditionnels, avec leur cadre figé, leurs opérations en silos et leurs KPI, et leur modèle contractuel pluriannuel, ne sont plus acceptables.

Pour réussir sa transformation numérique, il est souhaitable  d’adopter des modèles flexibles favorables à l’innovation, ce qui a un impact de taille sur les décisions d’achat IT. Trois facteurs conditionnent ces relations :

La performance : l’externalisation IT a toujours eu pour priorité les économies de coûts au détriment de la flexibilité et de l’innovation future. Pour que ça ne se reproduise pas, il faut recentrer les mesures sur le cœur de métier et négocier avec les fournisseurs des contrats basés sur les résultats. Les partenaires sont alors encouragés à intégrer à leurs solutions des produits tiers à valeur ajoutée et à améliorer continuellement leurs services pour qu’ils génèrent de la valeur tout au long du cycle de vie du contrat. 

Par exemple : de nombreuses sociétés qui manquent de personnel qualifié en interne externalisent la fonction sécurité, pourtant critique, de crainte de ne pouvoir se tenir à jour des évolutions des cybermenaces. Les fournisseurs spécialisés dans la sécurité peuvent faire valoir leur vision globale d’Internet et leur capacité à identifier les nouvelles attaques et à développer des protections.  Il faut aussi mettre dans la balance les gains de temps réalisés que ce soit pour déployer les correctifs contre les vulnérabilités zero-day ou pour se mettre en totale conformité avec la norme PCI DSS (Payment Card Industry Data Security Standard).

Les plateformes : la révolution numérique des entreprises, pilotée par le Cloud, les réseaux sociaux, les technologies analytiques et de mobilité et l’Internet des objets va continuer à guider le choix des entreprises en matière de fonctions IT externalisées. Les modèles as-a-service peuvent améliorer l’agilité, l’évolutivité, l’efficacité et aider à réduire les coûts, mais ils ne devraient être appliqués que là où ils apportent réellement de la valeur ajoutée. 

Par exemple : les offres Cloud et as-a-service permettent aux entreprises de remplacer leurs investissements IT par un modèle de dépenses de fonctionnement où elles ne payent que ce qu’elles consomment. Cela leur évite de devoir investir, notamment dans des datacenters qu’il faudra gérer 20 ans. Au contraire, elles peuvent se contenter d’acheter ce dont elles ont besoin, quand elles en ont besoin.

Les partenariats : l’externalisation des technologies informatiques ne devrait pas être vue comme la délégation d’un problème/service à un tiers pour ne plus s’en préoccuper. Les entreprises ont plutôt intérêt à sélectionner leurs partenaires avec soin et à travailler main dans la main pour le bien de l’entreprise. La transformation numérique ouvre sur l’ère du ‘Partenariat intelligent’.

Il est clair que pour réussir leur transformation numérique et pour prospérer, les entreprises doivent imaginer de nouveaux modes de collaboration avec leurs partenaires technologiques et faire bénéficier leur entreprise de cette expertise. Elles doivent pouvoir identifier et saisir les opportunités d’affaires, réagir rapidement pour s’adapter aux évolutions de leur marché, et ne pas être figées dans leur fonctionnement, afin de conserver une longueur d’avance sur leurs concurrents.