Migration Exchange ou Active Directory : la prudence est de mise
Quiconque a réalisé une migration d’un service Exchange ou d’un Active Directory, y compris au moyen d’outils spécifiquement dédiés à cette tâche, sait que ce type d’opération ne se déroule que rarement sans accroc.
C’est un phénomène que connaissent bien ceux qui travaillent à migrer des environnements Exchange ou des Active Directory : les migrations se déroulent rarement comme on l’aurait souhaité et comme elles avaient été initialement planifiées. En effet, pour la plupart, elles impliquent un grand nombre d’opérations de déplacement et même lorsque les circonstances sont idéales, des données peuvent être altérées ou perdues, anéantissant ainsi le plan de migration minutieusement mis au point.
Les entreprises qui se lancent dans la planification et dans l’exécution d’une migration, s’accordent toutes sur un fait : il est hors de question pour elles de réaliser une migration sans avoir préalablement installé un logiciel de restauration des données. La plupart en sont venues à cette conclusion après avoir vécu un ou plusieurs scénarios catastrophes de suppression ou d’altération de données.
Il y a trois raisons principales pour lesquelles il est vivement recommandé d’inclure une étape de restauration dans tout projet de migration Exchange ou AD.
Raison 1 : Restauration rapide des données manquantes ou altérées afin
de garantir le respect des délais de migration rapide
La première raison pour laquelle il est vivement conseillé d’inclure un plan de
restauration dans le cadre d’une migration est que cela permet de récupérer
rapidement les données manquantes ou altérées, ainsi que de garantir la
continuité d’exécution de la migration.
Les événements qui peuvent entraîner la perte ou l’altération des données au
cours d’une migration sont nombreux. Certains peuvent survenir avant même que
la migration n’ait commencé.
Une des principales tâches préalables à la migration consiste
à archiver ou éliminer les données qui ne sont pas requises ou qui sont
indésirables dans le nouvel environnement.
Malheureusement, le ciblage et la suppression des données exactes peuvent être
une tâche complexe.
Des données peuvent ainsi être perdues en raison de l’utilisation de scripts
incorrects ou d’exigences inappropriées : lors du nettoyage de prémigration,
certaines entreprises créent des scripts dans le but de supprimer les données
anciennes que les salariés n’utilisent plus. Une décision malencontreuse,
puisque les scripts personnalisés peuvent inclure une erreur et aboutir à la
suppression des mauvaises données ou à l’utilisation de la mauvaise liste de
purge par le département informatique.
Les plans de migration Exchange indiquent souvent que seules les données de
messagerie créées au cours des deux ou trois derniers mois doivent être
migrées, afin d’éviter des volumes de données trop importants dans le nouvel
environnement Exchange. Cependant, les utilisateurs hésitent souvent à mettre
en place un tel plan, compte tenu du fait qu’ils accèdent fréquemment à leurs
courriers électroniques indexés et qu’ils considèrent que leurs anciens e-mails
sont indispensables à l’exercice de leur activité. Pour faire face à cette
problématique, les entreprises déplacent volontiers les anciens e-mails depuis
la boîte aux lettres de chaque utilisateur vers un fichier PST, tout en
conservant la structure des dossiers. L’avantage est double : les utilisateurs
peuvent continuer à accéder à leurs anciens e-mails, qui n’ont pas besoin
d’être stockés sur le nouveau serveur Exchange.
En vertu des réglementations internes et externes de conformité (faut-il rappeler l’imminence de la mise en application de la GDPR ?), ou tout simplement des bonnes pratiques commerciales, les entreprises sont tenues d’identifier les données confidentielles (par exemple, les numéros de sécurité sociale ou de cartes de crédit) présentes sur leur serveur de messagerie actuel et d’empêcher leur migration vers le nouvel environnement. Dans ce contexte, les solutions professionnelles incluant des fonctionnalités de recherche de modèles, permettant de vérifier si la base de données Exchange inclut de telles données pour le cas échéant supprimer toute donnée inappropriée préalablement à la migration, est un avantage déterminant !
Il faut également envisager le cas - fréquent - de réception de demandes de découverte des courriers électroniques pendant la migration. Comment localiser les données correspondant aux critères de votre recherche si certains courriers électroniques se trouvent encore sur la plateforme source tandis que d’autres ont déjà été migrés vers la plateforme cible ? Ce scénario est souvent négligé, pourtant l’envisager permet, à partir d’une console unique, de rechercher des données dans les divers emplacements de stockage des e-mails, puis de les exporter dans le format adapté à votre procédure de découverte des courriers électroniques. Certains emails sont plus importants que d’autres dans le cadre de la tenue des affaires !
Raison 2 : Recensement des données migrées dans l’éventualité d’une panne de serveur, d’une panne de réseau ou d’un tout autre problème
Si la seule migration des données sont des
circonstances susceptibles de ralentir considérablement le projet, d’autres
incidents sont également susceptibles de compliquer la vie des responsables.
C’est notamment le cas lorsque la migration est interrompue suite à une panne
de serveur ou de de réseau, une coupure d’électricité ou à tout autre événement
inattendu. Dans ce cas de figure, il est essentiel d’être en mesure de
déterminer rapidement quelles sont les données qui ont déjà été migrées et là
où il faut reprendre la migration.
Une solution de restauration embarquant une fonctionnalité de création de rapports qui compare les plateformes sources et cibles et indique précisément les données qui ont été migrées et celles qui ne l’ont pas été, s’avère un avantage déterminant.
Si des données ont été altérées, il est alors possible de les restaurer pour reprendre rapidement la migration.
Raison 3 : Création et test du plan de migration et de restauration
Avant de procéder à une migration, il est primordial
de tester les plans de migration et de restauration. Un environnement de test
valide capable d’émuler de façon réaliste votre environnement de production (y
compris ses objets) constitue un vrai plus.
Certes, développer un environnement uniquement à des
fins de test peut sembler contraignant, mais cela permet de détecter et de résoudre
des problèmes que vous ne souhaiteriez en aucun cas voir apparaître dans votre
environnement de production.
Le logiciel Recovery Manager for AD Forest Edition
permet de créer un laboratoire virtuel à partir de vos données de production
afin de tester votre plan de migration, dont votre plan
de restauration, sans interrompre votre environnement de production. Il permet
également de documenter votre plan, opération aussi essentielle à la réussite
de la migration.
Planifier la migration avant de l'exécuter, opter pour une solution de
restauration sont des prérequis essentiels pour les projets de migration,
quelle que soit leur ampleur. Ces précautions évitent la perte de données,
épargnent les équipes de retards, et assurent la continuité de l’activité une
fois la migration terminée, en rationalisant les sauvegardes AD et Exchange et
en habilitant la restauration granulaire et la reprise après sinistre.