Comment IBM a réussi sa mutation L'activité SSII touchée de plein fouet par la crise

IBM Global Services est articulée autour de deux composantes clés : Global Technology Services (GTS) regroupant les activités d'externalisation, de BPO et de services middleware d'une part, et Global Business Services (GBS) d'autre part. Cette dernière s'apparentant de plus près à une activité de SSII spécialisée dans l'intégration et le conseil en SI autour des problématiques CRM, finance, gestion du capital humain, gestion de la chaîne logistique...

En dépit d'une progression des marges opérationnelles entre 2008 et 2009 (+2,4 points à 35% pour GTS et +1,5 point à 28,2% pour GBS) , les activités services et conseils IT n'ont cependant pas été épargnées par la baisse de la demande engendrée par la crise.

Les 2 500 nouveaux licenciements prévus cette année concerneront essentiellement Global Services

Faisant suite à un plan de réduction massif des coûts (5 milliards de dollars) décidé par le nouvel homme fort d'IBM depuis 2002 Samuel J. Palmisano, des coupes de personnel sont également réalisées.  

Après le départ de 9 000 collaborateurs en 2009 (selon les données de l'organisme syndical Alliance@IBM), 2 500 supplémentaires (essentiellement aux Etats-Unis et concentrés sur GBS) auraient été supprimés en 2010.

Interrogé par ABC 6, Doug Shelton, porte-parole de Big Blue, a fait savoir l'année dernière qu'IBM "adaptait son organisation et ses compétences en fonction de l'évolution des besoins de ses clients". Une explication pour le moins lapidaire qui ne manquera pas de choquer les collaborateurs concernés.
 

Pour le premier trimestre de son exercice fiscal 2011, IBM a vu ses revenus grimper de 7,7% pour s'établir à 24,61 milliards de dollars. Un niveau supérieur à celui escompté par le marché qui tablait plutôt sur un chiffre d'affaires de 24,02 milliards de dollars.

Big Blue a réalisé 2,86 milliards de dollars de bénéfices nets, en hausse de 10% sur un an, pour un bénéfice net par action de 2,31 dollars (contre 1,97 dollars au premier trimestre 2010). La marge opérationnelle s'est établie à 44,1% du chiffre d'affaires, contre 43,6% un an auparavant.