Spécialiste de la collecte des avis sur les réseaux sociaux, Madeinvote lève 1,4 million d'euros
Madeinvote, institut spécialisé dans les études consommateurs via les réseaux sociaux, annonce ce 5 décembre lever 1,4 million d'euros auprès de GSO Innovation, du Crédit Agricole Aquitaine Expansion (CAAE) et de ses investisseurs historiques. A ce tour de table s'ajoute 500 000 euros d'obligations convertibles et un emprunt de 600 000 euros, portant le financement total à 2,5 millions d'euros.
"Historiquement les instituts d'étude réalisaient des sondages avec des personnes inscrites sur des fichiers. On a voulu compléter cette approche en recueillant l'avis de gens sur les réseaux sociaux", explique Guillaume David, fondateur de Madeinvote. Une manière de "moderniser les études de marché" en utilisant le potentiel des réseaux sociaux, qui comptabilisent 5 milliards d'utilisateurs dans le monde.
La start-up bordelaise créée en 2016 a développé "une technologie qui permet d'interroger en temps réel" les utilisateurs des réseaux sociaux avec une possibilité de ciblage. Les données récoltées sont ensuite analysées. Un travail facilité par l'acquisition en septembre de l'entreprise poll&roll qui utilise l'intelligence artificielle pour automatiser certaines tâches : créer des questionnaires, vérifier que les personnes interrogées ne sont pas des robots, faire un premier tri pour les analystes des données… A noter que la collecte de données et leur analyse s'effectuent via une plateforme conçue par Madeinvote.
Les études sont vendues à tous types de clients, mais surtout à des retailers (Lidl, Décathlon), des banques (Crédit Agricole), des cabinets de conseil (BCG, Roland Berger) et des instituts historiques de sondage (Ipsos, Ifop). Avec la levée de fonds, Madeinvote propose désormais un autre service à ses clients : la possibilité d'utiliser eux-même son logiciel dédié aux études consommateurs et enquêtes d'opinions. "C'est clairement l'objectif principal de la levée de fonds", confie Guillaume David. Outre la commercialisation de la plateforme, ce nouveau financement va permettre "le recrutement d'une dizaine de personnes".