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(mai 2004)
Envoyer des jeunes diplômés à l'étranger
Plus flexible que l'ancienne "Coopé" (CSNE, Coopération au service national en entreprise), la formule permet à une entreprise de bénéficier d'une présence à l'étranger pour une durée de 6 à 24 mois, renouvelable une fois pendant cette période. "Grâce au VIE, les grandes entreprises se constituent un vivier de futurs expatriés et les petites entreprises bénéficient d'une base très large de candidats", plaide Danièle Ilacqua, chef du département VIE-Civi. Parmi les postulants inscrits sur Civiweb, âgés de moins de
28 ans au moment du dépôt du dossier, 8 000 jeunes sont
diplômés d'une école de commerce, 6 000 sont ingénieurs et
3 000 ont un BTS ou un DUT en poche. Presque toutes les langues sont
représentées. "Il est très rare qu'un poste ne soit pas pourvu"
insiste Danièle
Ilacqua. Les CV sont accessibles sur le site d'Ubifrance. Pour s'offrir un VIE, l'entreprise doit
payer une indemnité mensuelle, variant de 1 100 euros à 3 100
euros par mois selon le pays. Cette indemnité correspond au montant que reçoit
le jeune et aux frais de protection sociale et de gestion. Les entreprises
peuvent choisir de financer le logement de leurs VIE, ce
qui est obligatoire dans certains pays. Elles ont alors
un abattement de 20 % des indemnités. Le VIE est payé en euros sur
un compte en France, il est exonéré de charges sociales et d'impôts.
Il n'apparaît pas dans l'effectif de l'entreprise.
Ubifrance, l'agence pour le développement international des entreprises, assure toute la gestion administrative et sociale du volontaire : billet d'avion, protection sociale, versement des indemnités, règlement des difficultés éventuelles en liaison avec la Mission économique, retour en France. Ubifrance peut même opérer une présélection des candidats pour les entreprises qui le souhaitent. Les PME, qui représentent pour l'instant la moitié des entreprises mais un cinquième des missions, peuvent également bénéficier d'une prise en charge des régions, à hauteur de 40 à 50 % du coût de la mission. Elles peuvent par ailleurs se fédérer pour envoyer un jeune à temps partagé. "Pour une PME, un VIE représente souvent une première présence dans le pays. Dans ce cas, elle doit trouver une structure d'accueil, qui peut être la Mission économique, un importateur ou encore un grand groupe français", ajoute Danièle Ilacqua. Les entreprises peuvent aussi proposer des missions régionales sur cinq pays, par exemple dans les pays d'Europe de l'Est et d'Europe centrale.
Pour signer un VIE, l'entreprise doit obtenir un agrément d'une durée de cinq ans et remplir certaines conditions : être une entreprise de droit français ou de droit local avec des capitaux à majorité français, être une structure solide, capable de payer les indemnités, sur la base des trois derniers bilans.
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