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(mai 2004)

Envoyer des jeunes diplômés à l'étranger

Le Volontariat international en entreprise (VIE) permet aux grands comptes de se constituer un vivier de futurs expatriés, et aux PME-PMI de s'implanter à l'étranger à moindre coût.
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Sites
  Ubifrance
  Planetexport
  Civiweb
Lundi 3 mai 2004, le site Civiweb affichait 58 768 CV, pour 252 offres. Les entreprises ont l'embarras du choix. L'engouement des jeunes diplômés et des jeunes cadres pour les VIE, le Volontariat international en entreprise, en vigueur depuis la suppression du service militaire, permet aux entreprises de recruter des profils de haut niveau, à moindre coût, pour les envoyer presque partout dans le monde. Environ 2 400 jeunes, dont un quart de jeunes filles, sont actuellement en poste.

Plus flexible que l'ancienne "Coopé" (CSNE, Coopération au service national en entreprise), la formule permet à une entreprise de bénéficier d'une présence à l'étranger pour une durée de 6 à 24 mois, renouvelable une fois pendant cette période. "Grâce au VIE, les grandes entreprises se constituent un vivier de futurs expatriés et les petites entreprises bénéficient d'une base très large de candidats", plaide Danièle Ilacqua, chef du département VIE-Civi.

Parmi les postulants inscrits sur Civiweb, âgés de moins de 28 ans au moment du dépôt du dossier, 8 000 jeunes sont diplômés d'une école de commerce, 6 000 sont ingénieurs et 3 000 ont un BTS ou un DUT en poche. Presque toutes les langues sont représentées. "Il est très rare qu'un poste ne soit pas pourvu" insiste Danièle Ilacqua. Les CV sont accessibles sur le site d'Ubifrance.

Pour s'offrir un VIE, l'entreprise doit payer une indemnité mensuelle, variant de 1 100 euros à 3 100 euros par mois selon le pays. Cette indemnité correspond au montant que reçoit le jeune et aux frais de protection sociale et de gestion. Les entreprises peuvent choisir de financer le logement de leurs VIE, ce qui est obligatoire dans certains pays. Elles ont alors un abattement de 20 % des indemnités. Le VIE est payé en euros sur un compte en France, il est exonéré de charges sociales et d'impôts. Il n'apparaît pas dans l'effectif de l'entreprise.


Un VIE au Japon...

...et en Afrique
© BSM Communication

Ubifrance, l'agence pour le développement international des entreprises, assure toute la gestion administrative et sociale du volontaire : billet d'avion, protection sociale, versement des indemnités, règlement des difficultés éventuelles en liaison avec la Mission économique, retour en France. Ubifrance peut même opérer une présélection des candidats pour les entreprises qui le souhaitent.

Les PME, qui représentent pour l'instant la moitié des entreprises mais un cinquième des missions, peuvent également bénéficier d'une prise en charge des régions, à hauteur de 40 à 50 % du coût de la mission. Elles peuvent par ailleurs se fédérer pour envoyer un jeune à temps partagé. "Pour une PME, un VIE représente souvent une première présence dans le pays. Dans ce cas, elle doit trouver une structure d'accueil, qui peut être la Mission économique, un importateur ou encore un grand groupe français", ajoute Danièle Ilacqua. Les entreprises peuvent aussi proposer des missions régionales sur cinq pays, par exemple dans les pays d'Europe de l'Est et d'Europe centrale.

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Pour signer un VIE, l'entreprise doit obtenir un agrément d'une durée de cinq ans et remplir certaines conditions : être une entreprise de droit français ou de droit local avec des capitaux à majorité français, être une structure solide, capable de payer les indemnités, sur la base des trois derniers bilans.

Le "top 10" des pays d'accueil

En mars 2004, les pays qui accueillaient le plus de VIE étaient, dans l'ordre décroissant : les Etats-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine, la Belgique, le Mexique, l'Australie, les Emirats arabes unis, l'Espagne et l'Italie. Les pays pour lesquels le nombre d'offres est à la hausse sont la Chine, les Emirats arabes unis, l'Australie et l'Allemagne. A noter également que quelques pays, comme l'Algérie, ne sont pas accessibles aux VIE. Les entreprises qui envoient le plus de volontaires appartiennent aux secteurs de la banque et de l'automobile.


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