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20/10/2004
Salaire des cadres : la France dans le haut du panier
Les enquêtes sur les salaires des cadres se suivent, et ne se ressemblent pas. Après l'Insee, qui en septembre constatait une croissance nulle sur le salaire moyen des cadres, c'est au tour de l'enquête annuelle Apec-Hewitt Associates de se pencher sur la question. Les données collectées, cette fois au plan européen, font apparaître une hausse moyenne en France de 3 % sur le salaire des cadres entre 2003 et 2004. Cette hausse est calculée sur la base "net-net", c'est-à-dire le salaire brut, ajusté au niveau de vie du pays, auquel sont retirés les prélèvements sociaux et fiscaux.
Avec une progression de 3 %, la France arrive en deuxième position au classement européen des hausses moyennes. En tête, s'installe l'Allemagne, dont les cadres ont bénéficié d'une hausse de 6 % sur le salaire "net-net". Mais le classement démontre surtout les inégalités européennes sur le plan des prélèvements sociaux et fiscaux. L'Allemagne, avec une hausse brute de seulement 1,4 %, contre 2,5 % pour la France, s'installe sur la première marche du classement sur le salaire "net-net" grâce un poids fiscal et social moins lourd sur les rémunérations. En Italie et en Espagne, la situation apparaît encore plus dégradée. Ces deux pays voient retomber leur hausse sur le salaire moyen brut d'environ 3 % à près de 2 % en "net-net". Autrement dit, malgré des hausses de salaire plus importantes qu'en Allemagne et qu'en France, les cadres italiens et espagnols voient leur pouvoir d'achat ne progresser que faiblement.
Autre éclairage de cette enquête : le comparatif européen par fonction des niveaux de salaires, toujours en "net-net". A ce petit jeu, le Royaume-Uni apparaît comme le grand vainqueur en arrivant en tête sur six des neuf fonctions étudiées. Sans réelle surprise, le Royaume-Uni s'impose ainsi dans les métiers de la finance, du juridique et du fiscal.
La France fait, elle, bonne figure en s'imposant devant l'Allemagne dans six des neuf fonctions. L'Hexagone termine même en première position dans le marketing, la communication, la production et le commercial. En revanche, la France s'affiche en retrait sur la finance et sur la recherche et développement. Il est vrai que sur la R&D, la vitalité française est à l'origine de nombreux débats ces dernières années.
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