Carrière
RUBRIQUES
ENTREPRISE
16/02/2005
DIF et e-learning, un nouveau tandem
Parmi les PME qui comptent entre 100 et 200 salariés, une sur cinq a aujourd'hui recours à des solutions d'e-learning, plus ou moins fréquemment. Ces chiffres sont issus d'une enquête menée en novembre et décembre derniers auprès de 200 PME françaises par l'Ifop. Des entreprises pour lesquelles la mise à disposition de contenus pédagogiques via un support Internet se démocratise lentement mais sûrement. Premier fait révélateur : 80 % des PME qui ont testé le e-learning se disent satisfaites de cette méthode de formation. Sont particulièrement mis en avant par ces entreprises déjà converties, la souplesse de mise en place des modules (citée par 34 % des entreprises utilisatrices), le coût limité d'un dispositif personnalisable (27 %) ainsi que la rapididité de déploiement (22 %). Pour les entreprises qui n'ont pas encore testé cette méthode
de formation, la souplesse de mise en oeuvre est également
l'argument le plus pressenti (28 % des PME). En revanche, ces
mêmes entreprises non-utilisatrices estiment à 26 %
que l'e-learning permet de former plus de personnes avec un même
budget. Un avis partagé par seulement 6 % des PME utilisatrices.
Ces jugements, plutôt positifs, laissent à penser que l'e-learning pourrait bien être la solution aux contraintes du DIF (Droit individuel à la formation) gourmand en temps, en investissements financiers et humains. Selon l'étude, 76 % des DRH interrogés estiment que l'e-learning apparaît comme un bon moyen de prendre en charge et d'optimiser les 20 heures de formation annuelles accordées par la loi sur le Droit individuel à la formation. Bref, un nouveau tandem en perspective entre l'e-learning et le DIF. Reste un hic : les premiers intéressés par la formation, et notamment le DIF, sont les salariés. Pour rendre une démarche de formation pertinente aussi bien pour l'entreprise que pour le salarié, la formation doit-être un minimum accompagnée et suivie, et s'inscrire dans un projet précis. Autre problème : certains salariés restent également réfractaires aux outils technologiques.
Des défis auxquels l'e-learning devra savoir répondre, les déceptions étant toujours marquées sur le terrain de la formation. Selon l'enquête, 6 % des entreprises qui ont déjà eu recours à l'e-learning ne souhaitent plus jamais l'utiliser. Et la proportion des entreprises réfractaires à l'e-learning, sans jamais l'avoir pratiqué, s'élève encore aujourd'hui à 20 %.
|
Découvrez le nouveau classement Forbes des milliardaires du monde. Lire