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ENTREPRISE
 
21/11/2006

Dix conseils pour réduire le bruit en open-space

Le bruit est l'inconvénient majeur des espaces de travail ouverts. Quelques bonnes pratiques permettent néanmoins de le limiter.
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Sommaire
 
 
 

Le bruit en open-space : une fatalité ? Alors que ce mode d'organisation de l'espace de travail se généralise, la fatigue et le stress générés par la proximité physique des salariés sont de moins en moins bien supportés. Des solutions existent pourtant pour favoriser le travail en silence dans les espaces ouverts. Choix au moment de la conception des plans, organisation de l'espace ou petites astuces de dernière minute : voici dix conseils pour améliorer le confort sonore de vos collaborateurs.

 

1
  Bien choisir ses locaux
L'open-space présente de nombreux avantages : facilitation du travail en équipe, atténuation des liens hiérarchiques, meilleure circulation de l'information... Mais c'est aussi un mode d'organisation de l'espace très exigeant. "En open-space, tout défaut prend plus d'importance", met en garde Jean-Pierre Bosquet, président du groupe Architecteurs.
La première des conditions pour rendre l'espace de travail vivable est évidemment sa superficie. "En dessous de 12 m² par individu, il devient difficile de gérer les problèmes de bruit, quoi que l'on fasse", explique Jean-Pierre Bosquet. La hauteur sous plafond doit également être étudiée de près, avec un spécialiste, en fonction de la superficie de l'espace. "Si 2,70 mètres peuvent suffire pour un bureau de 20 m², ce n'est pas le cas d'un espace de 300 m² ", rappelle l'architecte.
 
2
  Opter pour des matériaux non réverbérants
Les matériaux choisis au moment de la conception des plans, à la fois pour les murs, les plafonds et les sols, influent de manière importante sur la circulation des sons dans l'open-space. La grandeur à surveiller pour faire son choix est le coefficient de réverbération acoustique : plus les voix sont absorbées rapidement, mieux c'est.
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La moquette au sol s'avère indispensable. "Il faut faire attention aux grandes surfaces vitrées en guise de murs car elles sont fortement réverbérantes", remarque Jean-Pierre Bosquet. Leur superficie est alors à calculer en fonction du volume de l'open-space. Enfin, des matériaux absorbants peuvent être installés a posteriori au niveau du plafond pour améliorer l'isolation sonore de l'espace. Une étude acoustique des locaux indiquera alors si cet ajout est nécessaire.
 
3
  Isoler les espaces bruyants

Photocopieur, imprimante partagée, porte d'entrée et bien évidemment coin café : certaines zones génèrent beaucoup plus de nuisances sonores que d'autres. Elles ont besoin d'être isolées ou tout du moins, nécessitent un traitement particulier. Ainsi, il n'est pas obligatoirement indispensable de chercher à annuler le bruit : "entendre l'activité en provenance de l'entrée n'est pas grave. Il faut surtout se prémunir contre le trouble visuel", indique Jean-Pierre Bosquet. En effet, les mouvements intempestifs contribuent fortement à la nuisance sonore, en attirant l'attention sur un bruit de fond que l'on n'aurait pas obligatoirement perçu sinon. Pour l'entrée, l'installation d'une chicane peut ainsi être suffisante.

 
4
  Délimiter des espaces pour la circulation

Ne pas être constamment dérangé est essentiel pour préserver sa concentration. "Bien identifier les zones dédiées à la circulation des personnes évite que celles-ci soient tentées de s'arrêter aux différents postes de travail", conseille également le président du groupe Architecteurs. Le choix des couleurs, des lumières permet de créer une ambiance différente et de bien matérialiser ces allées.

 
5
  Avoir recours à des cloisons intermédiaires
Pour reproduire le concept de segmentation des bureaux tout en conservant l'idée d'ouverture de l'open-space, certaines entreprises ont opté pour l'installation de cloisons à mi-hauteur, parfois transparentes. Mais leur utilité reste encore à prouver : "En dessous de 1,70 mètres, elles ne servent pas à grand chose en termes d'acoustique mais elles sont très importantes psychologiquement pour le salarié qui peut ainsi se reconnaître dans son emplacement de travail", explique Jean-Pierre Bosquet.

Il faut faire en sorte que les voix ne convergent pas."

Jean-Pierre Bosquet

En revanche, dans le cas d'une organisation des bureaux en marguerite, l'installation de petites cloisons de moins d'un mètre de haut est très efficace pour limiter les bruits en provenance de son collègue d'en face. Il faut néanmoins essayer d'éviter au maximum ces vis-à-vis : "il faut organiser les bureaux de telle sorte que les voix ne convergent pas, or le son part en face de la personne qui l'émet, détaille l'architecte. Le regard doit également pouvoir se poser sur quelque chose d'inanimé pour préserver la concentration."

 
6
  Prévoir des salles de réunion

Les conversations croisées à l'intérieur d'un open-space sont à l'origine de bien des nuisances sonores. Aussi le recours aux salles de réunion doit-il être généralisé, y compris pour des échanges relativement informels. Des salles de différentes tailles peuvent ainsi être imaginées, si les locaux le permettent, les plus petites étant éventuellement utilisées dans le cas d'entretiens téléphoniques prolongés.

 
7
  Réduire le bruit des appareils

Les mécanismes de ventilation, de chauffage ou de climatisation peuvent se révéler particulièrement bruyants. Leur choix doit être fait en tenant compte de critères acoustiques.

 
8
  Penser à l'option "musique de fond"
Les avis sont très partagés quant à la diffusion d'une musique d'ambiance. Relaxante pour certains, elle est source de déconcentration pour d'autres.
Sites
  Groupe Architecteurs
Difficile, donc, de trancher en amont : "il me semble judicieux de se laisser la possibilité de sonoriser l'espace de temps en temps, en installant les câbles dès le début", note Jean-Pierre Bosquet.
 
9
  Mettre en place des codes couleurs

Une astuce que chaque salarié peut facilement mettre en place à son poste de travail : le code couleur indiquant son niveau de disponibilité. Une signalétique rouge, jaune ou verte peut ainsi symboliser les trois états : "à ne pas déranger", "à ne déranger que pour des urgences" et "disponible".

 
10
  S'isoler individuellement

Et si ces différentes solutions ne suffisent pas, il est toujours possible de s'isoler virtuellement grâce à des obturateurs d'oreilles ou des casques de protection, à l'image de ceux utilisés sur les chantiers. La technologie fournit également de nouvelles solutions. Ainsi, le système "anti-bruit" de certains casques annule le fond sonore ambiant : un micro capte les sons extérieurs au casque qui diffuse alors dans l'oreille des sons opposés pour les neutraliser.

 



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