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ENTREPRISE
 
12/12/2006

Deux mesures pour promouvoir les VIE

Si les volontariats internationaux en entreprises sont en pleine croissance, le gouvernement souhaite en accélérer l'utilisation par les PME. Cela se traduit par la création de bourses interentreprises et du programme Junior-export.
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Sites
  UbiFrance

Le nombre de volontaires internationaux en entreprises (VIE) a crû de près de 30 % entre novembre 2005 et 2006 et a été multiplié par cinq en cinq ans. Plus d'un millier d'entreprises en disposent aujourd'hui. Surtout, le nombre de PME ayant recours au dispositif augmente fortement : "elles représentaient 50 % des entreprises utilisatrices de VIE pour un cinquième des missions en 2004, nous en sommes aujourd'hui à 62 % pour plus du quart des missions", note Danièle Ilacqa, chef du département CIVI-VIE chez UbiFrance.

Evolution du nombre de VIE en poste depuis 2001
(Source : UbiFrance)
Evolution du chiffre d'affaires de Maped


Une tendance que les pouvoirs publics veulent encore accélérer, considérant que les PME, qui sont à l'origine d'un tiers des exportations françaises, font encore trop peu appel à des VIE. C'est dans cette optique que Christine Lagarde, ministre délégué au commerce extérieur, a annoncé plusieurs mesures pour promouvoir les volontariats auprès des PME à l'occasion du forum VIE, organisé fin novembre par UbiFrance.

Les bourses interentreprises
Principes du VIE
Conditions
  Un volontaire âgé de 18 à 28 ans.
  Une mission rémunérée de 6 à 24 mois, à l'étranger avec un maximum de 164 jours en France.
Avantages
  Exonération d'impôt et de charges sociales en France.
  Dépenses induites par la mission éligibles au crédit d'impôt, à hauteur de 40.000 euros.
La première d'entre elles est l'ouverture, par UbiFrance, d'une bourse interentreprises pour les PME et TPE. "Cette mesure vise surtout à encourager les petites entreprises, qui, seules, n'ont pas les moyens d'engager un volontaire, ni les besoins qui le justifieraient, de se regrouper pour prendre un VIE à temps partagé" souligne Danièle Ilacqa. Et c'est précisément cette démarche de rapprochement des entreprises entre elles, en fonction de besoins de prospections géographiques similaires, qui s'avère particulièrement difficile. "Les chefs d'entreprises sont souvent isolés et peu habitués à se mettre en relation" poursuit Danièle Ilacqa.


Les chefs d'entreprises sont souvent isolés et peu habitués à se mettre en relation"


Danièle Ilacqa, UbiFrance
Fédérant organisations professionnelles, collectivités territoriales et entreprises, UbiFrance veut stimuler la mutualisation des projets en favorisant les contacts entre PME mais également des PME avec des grands groupes. Ces derniers, via le système du tutorat, peuvent en effet héberger dans leurs locaux à l'étranger un volontaire au service d'une PME, à la manière d'une prestation de portage.


Le programme Junior-export
Seconde mesure phare, le lancement de Junior export, un programme qui assigne aux junior-entreprises des grandes écoles de commerce, d'ingénieurs, et des universités, la mission d'initier la création de nouveaux groupements de PME potentiellement exportatrices. Un travail d'identification d'opportunités et de promotion pour ces associations d'étudiants, qui travaillent déjà auprès des PME en tant que prestataires de services. "Les junior entreprises nous sont apparues comme des partenaires idéals à deux titres, explique Danièle Ilacqa. D'abord parce qu'elles sont présentes dans le tissu industriel de leur région et le connaissent bien, mais aussi parce qu'elles pourront, en promouvant les VIE, se promouvoir elle mêmes en proposant des étudiants candidats au volontariat."

Et toujours...
  Se lancer à l'export
  Envoyer des jeunes diplômés à l'étranger
Il n'est guère étonnant que les grandes écoles soient appelées à promouvoir les VIE, puisque ce sont aussi elles qui en profitent le plus : 53 % des volontaires en sont issus. Toutefois, il y a aujourd'hui une volonté affichée de faire évoluer ce schéma et d'ouvrir le dispositif aux diplômés professionnels. C'est en tout cas ce dont témoigne la première convention autour du VIE signée en octobre dernier par UbiFrance avec l'Ecole de boulangerie et de pâtisserie de Paris (EBP).



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