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07/09/2005
Jean-Christophe Misfud
(Alpha Mos)
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Nous réalisons 90 % de notre activité à l'exportation." |
Quels
sont les pays avec lesquels vous travaillez principalement
?
Nous réalisons 90 % de notre chiffre à l'exportation. Nous
possédons une filiale aux Etats Unis, pays avec lequel nous
réalisons 40 % de notre chiffre d'affaires. Nous comptons
parmi nos clients des entreprises comme Coca-Cola ou encore
Pepsi. Nous sommes également présents en Chine, marché
qui représente 20 % de notre chiffre d'affaires.
Globalement, sur les 100 plus gros groupes agroalimentaires
du monde, une cinquantaine est équipée de nez électroniques
Alpha Mos. A l'inverse, le marché français et plus généralement
européen, restent très fermés, voire méfiants, vis-à-vis de
nos produits. Le poids des traditions et la culture sociale
sont de véritables entraves au développement de nos machines
sur ces marchés.
Qui sont vos rivaux dans ce marché
très internationalisé ?
Nos concurrents sont principalement japonais et américains.
Nous en dénombrons environ une dizaine, mais nous conservons
l'avantage conféré par notre rôle d'inventeur. Cela nous a
permis de détenir une forte part de marché sur
l'ensemble des gros marchés. Par ailleurs, une autre de nos
forces est de bénéficier d'une bonne couverture mondiale via
la vingtaine de distributeurs avec lesquels nous travaillons
à travers le monde, que ce soit au Japon, en Corée, ou encore
Allemagne.
A l'heure actuelle, quelles sont
vos perspectives de développement ?
Nos leviers de croissance pour l'avenir reposent principalement
sur le secteur de l'environnement qui constitue très certainement
un secteur d'activité majeur pour Alpha MOS, tout comme
le secteur de l'emballage.
Comment analysez-vous
le succès de votre entreprise ?
D'après moi, notre succès repose sur deux piliers essentiels.
Tout d'abord une idée forte, qui correspondait à un besoin.
Tout est parti d'une simple constatation : on ne peut
améliorer que ce que l'on peut mesurer. Par ailleurs, nous
approfondissons la recherche et le développement et nous développons
la structure en réseau sur le plan interne et externe, ainsi
nous travaillons avec des collaborateurs divers à travers
le monde, comme des universités partenaires en France et à
l'étranger, par exemple l'Osu-Nasa aux Etats-unis.
Quelle part de votre chiffre
d'affaires consacrez-vous au pôle recherche et le développement
?
Depuis toujours Alpha Mos a misé sur la R&D
et nous investissons depuis notre création environ
30% de notre chiffre d'affaires dans ce domaine. Le chiffre
est resté stable au cours du temps mais, en volumes, les investissements
ont fortement augmenté.
Considérez-vous qu'être
une société française a été un atout
dans votre développement ?
La réponse est partagée. D'un côté, la France
n'a jamais été perçue par l'étranger comme un pays prépondérant
dans la prise de mesure. D'un autre, pour ces mêmes pays,
il paraîtrait inconcevable qu'un instrument de mesure olfactive
vienne d'un autre pays que la France, berceau du parfum. De
plus, il faut souligner que la France a toujours été à l'écoute
de nos besoins et que nous avons reçu, notamment, le
soutient de l'Anvar pour notre développement.
Parcours
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Jean-Christophe Mifsud, 43 ans, est diplômé en chimie de l'université de Toulouse et possède un MBA de l'ESSEC, école supérieure de comerce. Concernant son expérience professionnelle, il a travaillé aux Etats- Unis pour Rhône-Poulenc et comme directeur marketing chez Ciba-Geigy, en Suisse. C'est en 1993 qu'il crée Alpha Mos, introduite en bourse en 1998. |
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