L'urbanisation : l'arme cachée des DSI pour gagner en agilité

Axa, Air France... A l'occasion de sa dernière conférence, la chaire architecture de Centrale Paris a mis en avant les retours d'expérience de quelques-unes de ses DSI membres.

A l'occasion de son événement bi-annuel, le Centre d'Excellence en Architecture d'Entreprise (CEISAR) de Centrale Paris a souhaité mettre en avant les retours d'expérience de ses membres sur le terrain de l'urbanisation. Lors de cette présentation, des porte-paroles des DSI d'Axa, d'Air France et de Total ont pris la parole pour souligner l'importance d'équipes projet combinant experts métiers et experts techniques et IT.

"Une démarche qui nous paraît particulièrement importante dans le cadre de la mise en place de solutions évolutives, dont le couche fonctionnelle est amenée à être modifiée dans le temps", a notamment indiqué Jean-René Lyon, président du CEISAR. "Mais l'agilité d'un tel système est également conditionnée par des fondations et une architecture conçues pour supporter les chantiers futurs."

D'où la nécessité de mettre en oeuvre des projets par prototypages successifs, pour arriver rapidement à une solution en production, tout en se donnant les moyens de la faire évoluer dans le temps par le biais d'une architecture souple (de type SOA par exemple).  "Il est souvent difficile pour un DSI de convaincre sa direction générale d'investir sur la couche architecture, qui par définition ne se voit pas. Les DSI sont souvent obligés de masquer le coût de ce poste en le répartissant sur plusieurs projets", note Jean-René Lyon.

Parmi les membres du CEiSAR, Air Fance est sans doute le groupe le plus avancé en matière d'urbanisation. Sa DSI a mis sur pied une équipe sur ce terrain, composée de responsables d'architectures techniques et métiers travaillant main dans la main, ainsi qu'une matrice d'outils et de référentiels communs pour la modélisation des processus (voir l'interview vidéo de Jean-christophe Lalanne, DSI-adjoint d'Air France-KLM).

"Plus globalement, il est clair qu'une intégration complète des sponsors métiers au sein des équipes projets, ou en tous cas leur implication active dans la formalisation du cahier des charges, permet une efficacité plus grande", insiste-t-on chez Axa France. "Cette approche est cependant complexe à mettre en œuvre dans la mesure où ces sachants opérationnels ont souvent d'autres priorités, et ne peuvent pas se consacrer autant au projet que nous le voudrions."

Pour finir, les intervenants ont insisté sur l'importance des compétences techniques du chef de projet. "Les chefs de projet ont certes un rôle de pilotage, mais leur qualité d'ingénieur et le temps qu'ils consacrent à l'ingénierie influent directement sur  la qualité du livrable", résume pour finir Jean-René Lyon.