Sandy Bridge : les processeurs Core d'Intel passent la seconde
Le fondeur lance l'offensive pour couper l'herbe sous le pied d'AMD. Rapidité d'encodage vidéo, transfert de vidéos full HD sur réseau sans-fil et protection des contenus numériques sont au rendez-vous.
Après avoir marqué un grand coup face à AMD l'année dernière avec la sortie de sa nouvelle gamme de processeurs Core i3, i5 et i7, Intel est bel et bien décidé à enfoncer le clou en ce début d'année. Annoncée en novembre dernier, la feuille de route du fondeur de Santa Clara a été précisée à quelques dizaines d'heures de l'ouverture du CES Las Vegas 2011.
Au-delà de la confirmation des informations relatives au regroupement sur une même puce d'un CPU (processeur central), GPU (contrôleur graphique) et d'un contrôleur mémoire exploitant le dernier socket LGA 1155 (le tout conçu sur un procédé de fabrication en 32 nanomètres), Intel a également levé le voile sur les nouvelles fonctions de sa seconde génération de puces Core i.
Les 29 nouveaux modèles présentés font en effet une large place aux capacités du nouveau contrôleur graphique (HD 2000 et 3000), avec des performances attendues comme étant deux fois supérieures à celles d'aujourd'hui. Mais ce n'est pas tout.
20 modèles Sandy Bridge sont taillés pour les postes de travail contre 9 pour portables
Au rayon des nouveautés, on retiendra aussi la nouvelle technologie d'encodage vidéo, baptisée Quick Sync Video, annoncée comme étant 17 fois plus rapide, et du Wirless Display 2.0 pour permettre le transfert des vidéos en full HD sur réseau sans fil.
Les nouveaux modèles Core i3,i5 et i7 présentés par Intel doivent par ailleurs permettre de répondre aux besoins de performance et de gestion énergétique optimisée destinés aux ordinateurs appartenant à la catégorie des ultraportables et des netbooks. Sans faire l'impasse toutefois sur les possibilités d'overclocking que certains utilisateurs (grand public et/ou joueurs) apprécient.
Intel a également pris soin d'inclure un système de protection des contenus (Insider) qui emprunte son fonctionnement à sa puce HDCP, permettant d'interdire la copie ou l'enregistrement de contenus vidéos lues à partir d'un PC, d'une télévision ou encore d'un décodeur numérique.
Du côté des nouveaux modèles présentés, on recense une douzaine de processeurs Core i5 (8 pour postes de travail et 4 pour portables), un nombre équivalent de Core i7 (9 pour postes de travail et 3 pour portables). Mais également 4 nouveaux modèles de Core i3 (3 pour postes de travail et 1 pour portable), auquel il faut ajouter un modèle spécial : le Core i7 Extreme (pour portable).
Une consommation énergétique qui descend à 17 watts pour les modèles éco du Sandy Bridge
Concernant les modèles pour portables, leur fréquence d'horloge est comprise entre 2 et 2,7 Ghz, et ces processeurs dotés de 2 à 4 cœurs consomment une puissance énergétique comprise entre 35 et 55 watts. Parmi ses modèles portables, Intel proposent une gamme éco dédiée cette fois aux ultraportables dont la vitesse d'horloge descend jusqu'à 1,4 Ghz, en phase avec une très faible consommation énergétique (17 watts).
Du côté des modèles pour postes de travail, Intel propose des modèles capables de grimper jusqu'à 3,4 Ghz (3,8 Ghz en mode turbo) dont la consommation atteint les 95 watts et les prix toisent (voire dépassent) la barre des 300 dollars. Avec 500 modèles de portables et de PC qui devraient être équipés en processeurs Sandy Bridge cette année, Intel entame 2011 avec une certaine assurance. Pour autant, une petite dose de vigilance ne devrait pas être superflue alors que la grand-messe du CES Las Vegas ouvre ses portes le 6 janvier.
Car AMD ne manquera pas de son côté de dévoiler ses nouveaux processeurs Fusion qui, à l'inverse des Sandy Bridge d'Intel, supportent bel et bien le DirectX 11. Un facteur différenciant qui pourrait bien lui permettre de gagner quelques précieux points de parts de marché, même s'il est encore trop tôt pour se prononcer sur les chances d'AMD de cannibaliser une partie des ventes des Sandy Bridge.