Demain, le choc de la déflation ? Immobilier : plus bas, plus vite
La crise financière a démarré en juillet 2007 avec l'éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis, qui a rendu sans valeur des milliards de dollars de créances titrisées. Quatre ans plus tard, on pourrait légitimement croire que les prix immobiliers sont stabilisés.
Las, il n'en est rien. La pierre aux Etats-Unis vaut toujours de moins en moins chère et en ce qui concerne l'immobilier commercial, la chute a même tendance à s'accélérer : -11% entre le 1er et le 2e trimestre 2011. Depuis le 4e trimestre 2007, les bureaux ont perdu 49% de leur valeur outre-Atlantique et le mètre carré n'a jamais valu aussi peu depuis la création de l'indicateur de Moody's en 2001. Sur les 14 derniers trimestres, l'immobilier commercial américain a connu 12 trimestres de baisse, un de stabilité et un seul de hausse. En juillet dernier, l'analyste Gary Shilling prévoyait une chute supplémentaire de 20%.
Le marché résidentiel américain n'est pas plus brillant. Alors que les avis d'expulsion continuent de tomber à un rythme étourdissant (213 000 en juillet, en baisse cependant de 35% sur un an), les prix viennent d'enchaîner 4 trimestres de baisse alors qu'ils se redressaient les 4 trimestres précédents. Par rapport à début 2007, les logements américains ont perdu 31% de leur valeur.