Leur vie au Qatar : trois Français racontent Matthieu Roberty : "Les Qatariens sont très durs en affaires"

matthieu roberty, 32 ans, travaille chez alcatel-lucent.
Matthieu Roberty, 32 ans, travaille chez Alcatel-Lucent. © DR

Parti de sa Champagne natale en 2000, Matthieu Roberty a travaillé dans différents pays à travers le monde (Danemark, Malaisie, Egypte...) avant d'atterrir au Qatar en 2010.

A Doha, ce trentenaire s'occupe des grands comptes pour Alcatel-Lucent. "Je travaille avec 37 nationalités différentes", s'amuse-t-il, décrivant un système hiérarchique bien précis. "Les Qatariens occupent tous les postes en haut de la pyramide et s'entourent d'occidentaux pour l'expertise technique. Les gens du Moyen-Orient occupent les postes intermédiaires et en bas de l'échelle on retrouve les asiatiques comme les Pakistanais".

Richissimes, les Qatariens ne se laissent pourtant pas aller à la facilité et sont très durs en affaires. "Ils discutent sur tout, exigent le meilleur prix et la meilleure qualité", témoigne Matthieu Roberty. "Mais une fois que la relation de confiance est établie, ils sont très directs et efficaces".

Les journées sont longues au Qatar : le Français finit la plupart du temps après 21 heures. Et si lui a la chance de travailler dans des bureaux climatisés, les équipes sur le terrain souffrent de la chaleur. "En été [de juin à septembre] les températures peuvent dépasser les 50°C à l'ombre. Du coup, il est interdit de travailler à l'extérieur entre 11h et 15h30".

"Je travaille avec 37 nationalités différentes"

Matthieu dit ne pas souffrir des différences culturelles liées à la religion. (habillement, pas d'alcool ou de porc...). "Dans chaque pays il est normal de s'adapter aux normes locales", juge-t-il. Ses amis sont japonais, américains ou australiens. Les quelques Qatariens ont été rencontrés lors de séances de sport, au squash ou au kite-surf. "Ils sont très doués pour les sports nautiques", assure Matthieu.