Leur vie au Qatar : trois Français racontent Olivier Guéris : "J'ai multiplié mon salaire par trois"

olivier guéris, 51 ans, travaille pour le qatar exchange.
Olivier Guéris, 51 ans, travaille pour le Qatar Exchange. © DR

"Venir au Qatar est la meilleure décision que j'ai prise de ma vie", se félicite encore aujourd'hui Olivier Guéris. Originaire de Picardie, ce Français de 51 ans a été débauché de son emploi à la City de Londres en 2009 par le Qatar Exchange, la bourse nationale. "Les Qatariens veulent amener leur place financière aux mêmes standards que les bourses européennes", assure-t-il.

Comme dans tous les secteurs au Qatar, Olivier travaille dans un "gros melting pot", avec des salariés venus de tous les pays, surtout du Moyen-Orient (Jordanie, Egypte...). Mais les habitudes culturelles dans le business restent bien ancrées. "Ici, tout avance plus lentement. Les Qatariens sont des gens très prudents et s'assurent de tous les effets possibles d'une décision avant de trancher", explique-t-il.

"Les postes à haut niveau sont tous destinés à être occupés par des Qatariens"

En venant au Qatar, Olivier Guéris a gagné sur tous les plans. "A Londres, je finissais mes journées après 20 heures. Ici, je termine à 15 heures", apprécie-t-il. Il a au passage multiplié son salaire par trois et ne pays bien sûr aucun impôt, comme tous les résidents du pays. L'après-midi, il profite de sa maison spacieuse et de sa piscine avec sa femme et ses trois enfants. "On invite tout le temps des amis, on va au souk ou au restaurant. Les Qatariens ont une vie sociale très riche".

Le Français aimerait bien rester "le plus longtemps possible" à Doha, mais il le sait : "Les postes à haut niveau de responsabilité sont tous destinés à être occupés à terme par des Qatariens. C'est la règle du jeu".