"J'ai vécu l'assassinat du préfet Erignac comme quelque chose d'assez lourd"

"Pierre Moscovici : Colonna : pratiqueriez-vous l’hospitalité ?"

Alors qu'on demande des peines sévères contre les amis d'Yvan Colonna qui l'ont hébergé et caché pendant sa cavale en Corse, que ferait Pierre Moscovici si ce dilemme se présentait à lui ? "Je ne commente jamais les décisions de justice", commence-t-il, estimant que "dans cette affaire là, l'assassinat d'un préfet est quelque chose d'intolérable". "J'aurais été très embarrassé", finit par lâcher le député. "Si c'était l'un de mes amis, sans doute je l'accueillerais, mais je parlerais avec lui. Il y a d'une part l'amitié mais aussi d'autre part la République. J'essaierais de le convaincre, s'il était coupable, de se rendre aux autorités [...] Je ne l'hébergerais pas et je ne couvrirais pas ses actes si j'estime, moi, qu'ils sont répréhensibles." Avant de conclure : "Mais Yvan Colonna n'est pas de mes amis, et l'assassinat du préfet Erignac, je l'ai vécu dans le gouvernement Jospin comme quelque chose d'assez lourd".