"Un mépris inacceptable vis-à-vis des diplomates"

Selon Laurent Fabius, la diplomatie française, affaiblie, n'a pourtant pas passé le "point de non-retour". "Heureusement, la politique peut changer ça", estime-t-il. Revenant sur la stratégie de Nicolas Sarkozy faite de "saccades", de "foucades", il dénonce "un mépris vis-à-vis des diplomates professionnels qui est inacceptable". "C'est le même mépris qui existe à l'endroit des magistrats, à l'endroit des policiers, à l'endroit des enseignants", ajoute-t-il. "Pour la première fois, un chef de l'Etat attaque systématiquement les serviteurs de l'Etat". S'il reconnait que l'ancien ambassadeur de Tunisie, Pierre Ménat, "n'a pas fait ce qu'il fallait faire" pour anticiper la chute de Ben Ali, il considère que la réponse de Nicolas Sarkozy et la nomination de son ancien conseiller Boris Boillon, "Monsieur tablettes de chocolat", est "absurde".