Les 10 méthodes de la prise de décision Ne pas se décider

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Wait and see. © olly - Fotolia.com

Cette méthode s'appuie sur le postulat de la poubelle de James March : les salariés prennent des décisions qui créent des problèmes. Suivant ce principe, mieux vaut donc ne pas avoir à décider. Il s'agit alors de déléguer la prise de décision à une personne ou à un groupe, par exemple par un vote. Autre stratégie possible : le désengagement, la voie "Exit" de Albert O. Hirschman. Le jeu consiste alors à fuir toute responsabilité au sein de l'organisation. A noter que le "refus de la décision" n'est pas toujours un choix. "La prise de décision difficile implique trois grands mécanismes de l'émotion : la fuite, l'attaque ou l'immobilisation, constate Alain Berthoz, neurophisiologiste et enseignant au Collège de France. On peut donc se retrouver parfois paralysé face à une décision complexe et rapide à prendre."

Avantages

 L'avantage principal de la méthode est d'être en cohérence avec la volonté de personne qui "choisit de ne pas décider". La tactique permet alors d'éviter de prendre des risques, de limiter ses responsabilités.

Sur des décisions négatives et lourdes de conséquences, la méthode peut permettre de protéger son image de marque.

Inconvénients

 La méthode est une fuite en avant. "La décision n'a pas d'inverse, on ne peut pas y échapper, rappelle Bruno Jarrosson, consultant en stratégie. Ne pas décider, cela revient à décider."

 D'après les recherches du professeur Henri Laborit, chirurgien et philosophe, lorsque le sujet est incapable de choisir entre la fuite ou le combat, il se produit un phénomène d'inhibition qui peut conduire à des réactions comme le suicide.