Gérer un collègue qui ne vous aime pas L'explication en direct est-elle toujours la solution ?
Rester irréprochable
Mettre cartes sur table en allant trouver la personne qui ne vous aime pas n'est pas la démarche la plus simple mais elle reste pourtant la plus constructive : il y a un problème ? Parlons-en. Quelques règles doivent toutefois être respectées si vous optez pour une confrontation. "Elle doit, dans la mesure du possible, avoir lieu sans témoin pour être perçue comme constructive par la personne", prévient Sylvain Grevedon. Même si son comportement vous a particulièrement blessé, vous n'arriverez à rien si à votre tour, vous placez l'autre dans une position humiliante.
Pour cela, il faut s'appuyer sur des faits et non critiquer la personnalité du collègue. Une démarche évidemment plus compliquée si vous avez l'impression que c'est votre tête qui ne lui revient pas ! Pourtant, il est toujours possible de trouver des erreurs concrètes qui ont été commises.
Ne pas remettre l'échange à plus tard
Enfin, cette confrontation doit avoir lieu le plus tôt possible, idéalement sur le coup, à condition de disposer de suffisamment de répartie. "Si une personne vous demande quelque chose mais sur un ton offensif, vous pouvez répondre sur la demande formulée mais il ne faut pas rentrer dans le jeu de la provocation. Réagissez en expliquant simplement que vous voulez qu'il vous parle sur un ton respectueux", commente Christine Marsan. Parfois, ce n'est pas l'agressivité qu'il faut combattre mais, plus insidieux, la mauvaise foi. Dans un tel cas, la coach conseille de prendre l'autre à son propre piège : "pour répondre à vos objections, il sautera d'un argument à l'autre et ils peuvent finir par entrer en contradiction. Ramenez alors la personne à ses propres termes et forcez-le à choisir."
Là où la concialition montre ses limites
Cependant, cette démarche constructive ne s'adapte pas à certains cas extrêmes. "Face aux plus retors, une telle démarche peut être perçue comme un signe de faiblesse et les inciter à continuer", met en garde Sylvain Grevedon. S'il cherche par exemple à vous déstabiliser, il peut voir dans votre pas en avant un signe que cela fonctionne. Si vous tendez alors la main, il est préférable de le faire en public : au moins, vous montrerez votre bonne volonté et sa propension à bloquer la résolution du conflit.