Green IT : entre économie de coûts et engagement éthique Les hébergeurs, à la pointe de l'innovation Green IT

La virtualisation mise en avant comme levier d'optimisation énergétique

Certains hébergeurs ont été parmi les premiers à mettre en avant la virtualisation comme moyen d'optimiser la consommation d'énergie. C'est le cas chez Linkbynet. Mais aussi chez Internet Fr. "Nous incitons nos clients à aller dans ce sens. Dans cette optique, l'un des indicateurs de nos commerciaux est le chiffre d'affaires par kilowatt-heure consommé", nous confiait cet été Dominique Morvan, directeur général d'Internet Fr.

patrick aisenberg est directeur de linkbynet.
Patrick Aisenberg est directeur de Linkbynet. © Linkbynet

Chez Linkbynet, 80% des serveurs sont virtualisés. Mais l'hébergeur a décidé d'aller plus loin en se dotant d'une politique global en faveur du Green IT. La société adhère par exemple au programme "Certificat Equilibre" d'EDF. Objectif : garantir que l'équivalent de 100% de sa consommation électrique est bien produite sans émission de CO2. "Grâce à cette offre, EDF réinjecte dans son réseau l'équivalent de l'électricité que nous consommons, sous la forme d'énergie photovoltaïque", explique Patrick Aisenberg, directeur de Linkbynet.

Chez Linkbynet, une offre de compensation des émissions de carbone

Dans l'optique d'impliquer ses clients dans la démarche, l'hébergeur a mis sur pied depuis quelques mois une offre d'éco-participation qui leur est destinée. Sa philosophie ? Proposer aux clients de compenser leur consommation d'énergie en finançant des projets visant à réduire les émissions de CO2 dans les pays en voie de développement. Pour plus d'efficacité, Linkbynet a choisi de se concentrer sur seul projet : la  construction de réservoirs à biogaz et production de vermicompost en Inde.

Des initiatives d'informatique verte "éco-responsables"

Plusieurs clients de l'hébergeur ont rejoint le programme, parmi lesquels Mixcommerce et Saint-Gobain Desjonquères.

 "En général, les clients sont immédiatement intéressés par la démarche, même s'il ne s'agit pas pour eux d'une priorité dans les appels d'offres", note Patrick Aisenberg. La grille de dons a été définie sur la base de ratios reposant sur les travaux d'Action Carbone et de l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) : un réseau de stockage SAN renvoie à 3 euros par mois, un serveur physique à 1 euro, un serveur virtuel à 80 centimes d'euros...

Des montants qui peuvent paraître symboliques. "Mais l'idée est avant tout de sensibiliser, et de nous inscrire dans un mouvement plus vaste en faveur de l'eco-responsabilité", commente Patrick Aisenberg.