30/09/2005
Spécial
Emploi Pouvoir d'achat : le coup de froid continue
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Selon l'enquête annuelle de la CFE-CGC qui paraît aujourd'hui, la tendance à la stagnation des salaires des cadres se confirme. Sept cadres sur dix ont perdu en pouvoir d'achat. |
Le syndicat CFE-CGC publie ce vendredi
30 septembre 2005 son enquête Esop sur les salaires. La
tendance reste inchangée : une stagnation persistante
au détriment des cadres.
Selon le syndicat, qui a interrogé une population
de 1029 personnes durant le mois de juillet, sept cadres sur
dix ont subi une baisse de leur pouvoir d'achat en 2004, ce
qui correspond quasiment aux chiffres de l'année précédente
(71 % en 2003, lire l'article).
Près de 48 % des cadres ont vu leur rémunération
augmenter, 15 % l'ont vu diminuer, et 37 % stagner.
Parmi les 48 % qui ont vu leur rémunération
augmenter, 40 % ont connu une hausse inférieure à
2 %. Ceci correspond à une baisse de leur
pouvoir d'achat en termes réels, puisque l'inflation
relevée en 2004 a atteint de 2,1 %.
L'évolution
de la rémunération brute totale des cadres
(CFE-CGC - Esope 2004 et 2005)
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Votre
rémunération...
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A augmenté
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A diminué
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Est restée
stable
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De plus, 45 % de la population active perçoit entre
30.000 et 50.000 euros par an, ce qui est également stable
par rapport à 2003. Face à cette tendance du marché
du travail, les entreprises utilisent de nouveaux types de rémunération.
Ainsi, 68% des cadres ont reçu des éléments
variables (primes, stock-options, intéressements).
Ce chiffre confirme la flexibilisation des modes de récompense
des efforts des salariés par des éléments "périphériques"
de la part des entreprises. 51 % des cadres interrogés
touchaient une part de salaire variable en 2003, contre 62 %
en 2002.
Part
des cadres ayant reçu des éléments
variables de rémunération
(CFE-CGC - Esope 2004 et 2005)
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%
des cadres interrogés
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Enfin, l'enquête révèle que le nombre de
personnes affirmant être mécontentes de leur rémunération
a augmenté de trois points par rapport à 2003,
passant de 47 % à 50 %. Le redressement de
la tendance, lié de la pénurie annoncée
de cadres, se fait attendre.
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