Office 365 et les nouveaux enjeux de migration

La nouvelle génération de la suite Office dans le Cloud signe l'arrêt du service BPOS en 2012. Microsoft espère voir les migrations vers Office 365 s'intensifier mais les Google Apps sont en embuscade.

Lancée en octobre 2008, Business Productivity Online Suite (BPOS) a officiellement tiré sa révérence ce 28 juin. Du moins pour les nouveaux clients qui doivent désormais se tourner vers Office 365 pour répondre à leurs besoins groupés de productivité bureautique, messagerie et de collaboration en mode SaaS.

"Certains DSI de grands groupes vont utiliser le Cloud pour traiter un point de gouvernance interne ou de convergence technologique dans le groupe grâce à un mouvement vers le Cloud et notamment Office 365", précise Thierry Cazenave, Solutions Director France Belux chez Avanade.

Si les anciens utilisateurs de BPOS pourront continuer à l'utiliser jusqu'à la mi-2012 en espérant que les pannes ne se répètent pas trop d'ici là. Mais après il sera trop tard et la migration sera rendue automatique et prise en charge pour tous les aspects techniques par les équipes internes de l'éditeur.

"Ceux qui sont sous BPOS auront un an pour migrer au même tarif vers Office 365 avec l'aide de Microsoft pour la migration système sachant que l'accompagnement au changement et l'évolution des usages pourra être pris en charge par ses partenaires", indique Philippe Limantour, directeur Cloud et Innovation chez Neos-SDI.
 

Le prix d'appel est plus avantageux pour Google, mais Microsoft à plus d'un tour dans son Cloud

Les entreprises concernées par la migration devront penser à sensibiliser les utilisateurs de BPOS à plus d'un titre. En passant à Office 365, ceux qui utilisaient jusqu'alors les versions 2007 d'Exchange et de SharePoint devront désormais appréhender leurs descendants 2010. De même, les habitués d'Office Communicator et de Live Meeting devront prendre en mains Office Lync pour ne pas perdre en productivité.

En termes de configuration système minimum pour faire tourner Office 365, il faudra être armé de Windows XP SP3 sur PC et de Mac OS X 10.5 pour les amateurs des configurations de la firme à la pomme. Un choix qui peut sembler restreint à l'heure où le concurrent Google Apps peut tourner sous environnement Linux ou encore Android.


Si Microsoft ne manque pas de mettre en avant les avantages à migrer de BPOS vers Office 365 - en particulier au travers des Office Web Apps permettant d'accéder en mobilité et depuis n'importe quel terminal à des documents Office et SharePoint - les entreprises clients pourraient cependant être tentées d'aller voir ailleurs.

Comme pour parasiter l'annonce du lancement officiel faite par le CEO de Microsoft en personne à New-York Steve Ballmer, Google a pris un malin plaisir à publier sur son blog officiel quelques heures avant "365 bonnes raisons de choisir ses Google Apps".

Gestion des extensions métiers et des macros nécessitent encore aujourd'hui
une solution sur site

Mais si Google fait ressortir un différentiel de tarification (sans surprise) en faveur de sa solution Apps for Business par rapport à son équivalent fonctionnel le plus proche (Enterprise 4 / Plan E4) qui sont respectivement proposés à 5 et 27 dollars par utilisateur et par mois, il ne faut pas oublier que Microsoft inclus la licence sur site Office Professionnel Plus. Ce qui pourra dans certains cas s'avérer bien pratique.

"Les macros des fichiers Excel, les connexions avec les bases de données ou encore le publipostage et les modes de révisions avancées sont bien entendu prises en charge avec la version sur site d'Office 365. De même, tous les plug-in vers les applications métiers qui ont pu être développés ne pourraient pas, ou très difficilement, être compatibles avec les Google Apps".

Les Google Apps sont loin cependant d'être dans les choux et pourront répondre parfaitement aux besoins d'entreprises n'ayant pas usage poussé de fonctionnalités propres à Office (l'édition de macros sous Excel notamment) et qui sont prêtes (ou peuvent se permettre) de s'affranchir complètement d'une solution sur site. Qui a parlé des entreprises de demain ?