Carlos Ghosn quitte la direction opérationnelle de Renault Carlos Ghosn, du sauvetage de Nissan à la crise de confiance

le technocentre de guyancourt.
Le technocentre de Guyancourt. © Georges Fessy

Lorsque le 29 avril 2005, il succède à Louis Schweitzer, Carlos Ghosn prend les rênes de Renault auréolé de son succès asiatique. Le libano-brésilo-français a sauvé en quelques années le constructeur Nissan, alliée de Renault depuis 1999. Le "samouraïš", également surnommé Cost Killer ou encore Seven-eleven pour ses horaires de travail, jouit d'une réputation de leader exemplaire.

Trois ans plus tard, le tableau s'est fortement assombri. Et pas seulement sur le plan commercial. Le manager a déçu et la confiance des salariés s'étiole.

La pression est forte dans le groupe. Trop forte, selon les syndicats. Le technocentre de Guyancourt, la vitrine de la marque où travaille l'élite du constructeur, a connu une série de suicides. 4 salariés se donnent la mort entre fin 2006 et début 2007, plus un salarié de d'Aubervoye, dans l'Eure. Le surmenage est évoqué pour expliquer cette série noire. Les projecteurs sont braqués sur les méthodes de management du groupe.

Mais le travail du PDG lui-même est critiqué. L'agenda de Carlos Ghosn se partage entre Renault et Nissan, entre l'Europe, le Japon et les Etats-Unis. Une dispersion qui ternit un peu plus son image. Au sein même de l'Elysée, les critiques se multiplient. La nomination de Patrick Péleta à la direction opérationnelle doit répondre à cette crise de confiance.