Carlos Ghosn quitte la direction opérationnelle de Renault Des effectifs qui fondent pour doper la rentabilité

l'entrée du site de sandouville.
L'entrée du site de Sandouville. © Jean-Jacques Payen

Aux difficultés qui frappent le groupe, Renault répond par une baisse des effectifs. Annoncé en deux temps, les suppressions d'effectifs s'élèvent finalement à 6 000 postes dans le monde, dont 4 900 dans l'Hexagone. Particulièrement touchée, l'usine de Sandouville perdra 1 000 postes.

Le site de production de Seine-Maritime, qui compte actuellement 3 700 salariés, souffre des mauvais chiffres de la vente de la Laguna, assemblée sur ses chaînes. Devant le tollé suscité par cette décision, Carlos Ghosn a cru bon de préciser début octobre : "à horizon visible, la fermeture d'un site français n'est ni envisagée ni envisageable." Par ailleurs, le patron promet qu'en 2012, Sandouville produira un véhicule utilitaire.

Si le coût social de ces mesures hérisse particulièrement les syndicats, la tension monte aussi entre le gouvernement et la direction de l'ancienne régie publique. Début septembre, le secrétaire d'Etat à l'emploi Laurent Wauquiez fulminait : "il est hors de question de laisser des grandes groupes comme Renault détruire des emplois dans des territoires français sur lesquels on a du mal à reconstruire et, en plus de cela, aller les transférer dans des pays comme la Roumanie, la Turquie ou la Chine." L'exécutif a surtout mal pris d'être tenu à l'écart de la décision, alors que l'Etat détient encore 15% du groupe...