10 techniques des constructeurs pour alléger les voitures N°5 : S'affranchir du verre

Après les métaux et les plastiques, le verre minéral constitue le dernier matériau "pesant", qui résiste encore à la pression de l'allègement. Il faut dire qu'il offre peu de possibilité d'amélioration technique. Pourtant, avec tous les vitrages que l'on trouve sur une voiture, il y a encore de quoi gratter quelques kilos. Les constructeurs l'ont bien compris.

le toit de la twizy de renault est en polyméthacrylate.
Le toit de la Twizy de Renault est en polyméthacrylate. © Renault

"Tous nos feux arrière sont en plastique, fait remarquer Louis David de PSA Peugeot Citroën, et, sur certaines de nos voitures, le polycarbonate a remplacé le verre des phares avant".

Ce n'est d'ailleurs pas nouveau. Cela fait trente ans que le polycarbonate, léger et très résistant, est utilisé dans l'automobile (il l'est aussi pour les lunettes ou les boucliers des CRS par exemple). "Des matériaux transparents comme le polycarbonate ou le polyméthacrylate pourraient nous permettre des allègements de l'ordre de 50%", estime Girard Liraut, expert leader matériaux polymères chez Renault.

Problème : ces matériaux sont encore trop chers. Et certains verrous restent à lever comme la garantie de la qualité optique de non-déformation de l'image, dans le cas de remplacement du verre des pare-brise par exemple. "Ces matériaux vont encore évoluer", assure l'expert Renault.

En attendant, les constructeurs les réservent aux custodes arrière (les petites vitres latérales à l'arrière) comme sur la toute nouvelle Clio ou sur la DS5. Ou au toit du petit véhicule électrique Twizy. L'utilisation de polyméthacrylate a permis de réduire sa masse de 2,45 kg.

Enfin, une solution consiste à réduire l'épaisseur des vitrages. La Clio IV a ainsi perdu 500 grammes, "tout en préservant les prestations acoustiques notamment", précise Jean-Michel Demaldent, expert leader pour le périmètre architecture véhicule chez Renault