Savoir susciter la prise d'initiatives Accompagner la prise d'initiatives

Eduquer ses collaborateurs à la prise d'initiative

"Tu es arrivé dans mon équipe il y a déjà 3 ans. Pour l'instant tu t'es contenté de faire ton travail. Maintenant j'attends de toi que tu sois force de proposition et que tu lances des initiatives au cours des 6 prochains mois". Si en effet, un manager est en mesure d'attendre d'un collaborateur expérimenté l'apport d'idées nouvelles, cela ne se produit pas du jour au lendemain. "Susciter la prise d'initiative est un long processus. Cela passe par un accompagnement des débutants tout au long de leur montée en compétences", indique le consultant. Au départ, le manager peut par exemple proposer à son collaborateur de préparer avec lui et de façon précise la prochaine réunion clients. Puis progressivement, il lui demandera de préparer de son côté et de regarder les préparations ensemble. Jusqu'à ce que finalement le collaborateur soit en mesure de préparer la réunion de façon autonome et parvienne à innover.

Un management trop directif génère des exécutants scrupuleux.

Attention toutefois à ce qui peut être proposé comme un accompagnement et qui cache en réalité un mode de management trop directif, car dans ce cas, difficile d'attendre des initiatives de la part des collaborateurs. "Dans le cadre d'une culture d'entreprise de type paternaliste, les managers ont tendance à montrer pas à pas à leurs nouvelles recrues la façon de travailler. Mais dans le fond, ils témoignent qu'il n'y pas de place à une façon de faire alternative. Ils fabriquent donc des exécutants pas à pas".

Bien exprimer ce que l'on attend d'eux

Autres éléments indispensables pour susciter la prise d'initiatives : la définition d'objectifs clairs et tangibles pour les missions de vos collaborateurs et le fait de favoriser leur appropriation. Ils besoin de savoir précisément où ils vont et comment ils y vont. "On attend d'un manager qu'il définisse des priorités claires et des orientations fermes. Rien de pire en effet que le doute, l'incertitude ou les changements de cap incessants", précise Vincent Guibert. Si les collaborateurs n'ont pas conscience de leur valeur ajoutée, la prise d'initiatives se fera rare.