Pourquoi le DRaaS va-t-il booster l'adoption du cloud ?

Le DRaaS offre aux organisations s'appuyant sur leurs infrastructures legacy, un point d'entrée idéal dans le monde de l'IT "as-a-Service" et une approche intégrée pour protéger ses données.

Même si l'adoption massive du cloud n’est plus à démontrer - Forrester estimant à 92% le nombre d’entreprises françaises qui s’appuient sur le cloud public - de nombreuses entreprises et notamment les ETI restent encore attachées à leurs stratégies d'infrastructure legacy. En cause : le manque de ressources et de compétences disponibles pour poursuivre leur transformation sur le cloud. L'adoption du DRaaS ou reprise après sinistre en tant que service pourrait changer la donne en offrant aux organisations non connectées, un point d'entrée idéal dans le monde de l’IT "as-a-Service" mais surtout une approche totalement intégrée pour protéger ses données dans le cloud.

Garant de la résilience des organisations, le DRaaS permet de basculer et de récupérer des applications entières ainsi que leurs données en s’appuyant sur un cloud sécurisé et managé. L’opportunité ici de déléguer la responsabilité financière à un fournisseur de services qui va offrir autant de capacités IT et de stockage que nécessaire. Face à cela, les stratégies traditionnelles de reprise après sinistre on premise particulièrement onéreuses requièrent la construction d'un datacenter secondaire sur site ainsi que des ressources additionnelles pour le faire fonctionner. Cela revient à peu près à faire l’acquisition d’une voiture qui ne va servir qu'une seule fois par an ! Bien entendu, il est possible d’alléger la facture avec un mélange hybride d'environnements de cloud public et privé, mais le besoin d'aide pour protéger les données reste prégnant et engendre des coûts non négligeables.

Les risques croissants liés aux ransomwares

L'impact continu des attaques de ransomwares, qui ne cessent de nuire aux organisations du monde entier, constitue l'une des principales motivations de l’adoption du DRaaS. Selon IDC, plus d'un tiers des entreprises mondiales ont été visées par ce type d’attaque. En France, pas moins de 73% des DSI déclarent avoir été pris pour cible en 2021, soit +30% par rapport à l’année précédente.

Assumer l'entière responsabilité de la protection des données est en effet loin d’être évident. Se défendre efficacement contre les ransomwares requiert de l'expertise, du temps ou de l'argent. Et selon IDC, plus de 40% des entreprises ne disposent pas des capacités IT requises pour gérer elles-mêmes la reprise après sinistre.  De fait, le marché du DRaaS croît de près de 45% chaque année, porté par la nécessité de réduire les coûts d'investissement et de mieux protéger les systèmes.

Le DRaaS offre en effet une approche totalement intégrée de la protection des données dans le cloud. Il prend en charge l'essentiel des tâches à forte intensité de main-d'œuvre et fournit les connaissances nécessaires pour gérer et protéger les données ainsi que les applications. Lorsqu'une entreprise choisit d’opter pour le DRaaS ; elle se libère de la maintenance et du support, de la construction d'infrastructures réseau et de pare-feu, de l'achat de stockage…  

De la nécessité de bien appréhender le DRaaS

Afin de permettre aux entreprises d’économiser sur les serveurs physiques et le stockage, la majorité des prestataires de reprise après sinistre offrent des services en mode SaaS. Pour accélérer les performances, ils mettent à disposition des centres de données proches des opérations client et s'engagent à respecter des accords SLA basés sur des standards en matière de récupération (RPO) et de temps de récupération (RTO) des données.

Le plus souvent, les solutions DRaaS sont proposées en libre-service ou de manière entièrement managée. Le DRaaS en libre-service est préconfiguré avec une propriété complète des données et applications maintenue chez le client et une réplication vers un emplacement tiers. Cette approche est idéale pour les entreprises qui évoluent vers un modèle de type "pay-as-you-go". Elle leur offre l’opportunité de réduire l'empreinte de leur datacenter tout en conservant un certain niveau de contrôle. Le DRaaS avec un cloud public ou privé entièrement managé quant à lui, est généralement proposé par un fournisseur dont les services s'appuient sur des accords SLA figés, maintenus par des experts bénéficiant d’une expérience éprouvée en matière de reprise après sinistre. Le fournisseur est ici responsable de la conception, du déploiement et de la maintenance de l'ensemble du système de DR dans le cloud. Cette stratégie est généralement plus adaptée aux entreprises nécessitant un haut niveau de sécurité mais qui ne disposent pas de personnel technique.

Différentes options peuvent être évaluées en fonction de critères des entreprises :

  • La solution est-elle non disruptive, pour ne pas interrompre les opérations pendant le déploiement et les tests continus ?
  • Offre-t-elle une réplication rapide et quasi-synchrone ? Est-elle agnostique sur le plan matériel et logiciel ?
  • La solution permet-elle aux charges de travail de migrer vers le cloud avec le moins d'obstacles possible ?
  • S'agit-il d'une solution exclusivement logicielle susceptible d’évoluer avec les besoins de l'utilisateur ?
  • Et présente-t-elle un avantage financier évident par rapport au développement d'un cloud privé sur site ?

Ces considérations sont majeures. Les intégrer au processus de sélection d’une solution DRaaS aidera les organisations à combiner tous les avantages du cloud avec des services de reprise après sinistre à la fois abordables et éprouvés. A l’ère où les risques de perte de données et d'interruption de service sont inévitables, il est plus que vital de mettre en place une protection pérenne et efficace.