10/06/2005
Aviation d'affaires, briser
le tabou Cinq
conseils pour sauter le pas
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Acheter
ou louer, seul ou à plusieurs, avion ou hélicoptère... autant de questions à se
poser pour déterminer si l'aviation d'affaires est faite pour vous. |
Signe
extérieur de richesse, l'avion privé ? Se poser quelques questions
de base permet bien souvent de relativiser cette assertion et de constater que,
malgré de nombreux préjugés, l'avion d'affaires n'est pas
un luxe que ne peuvent s'offrir que quelques grands patrons. Non, un avion d'affaires
pour une PME, ce n'est pas forcément une hérésie.
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Une société qui ne consomme pas plusieurs centaines
d'heures d'avion par an aura tendance à penser qu'elle n'entre pas dans
la cible des utilisateurs d'avion privé. Pourtant, le temps gagné
lors de l'embarquement et la possibilité de poser l'avion dans des petits
aéroports plus proches de son lieu de rendez-vous sont des éléments
à prendre en compte. Pour des destinations européennes, le temps
d'embarquement dans le cadre d'un vol de ligne correspond souvent au temps de
vol global d'un avion privé. Et la flexibilité que permet l'aviation
d'affaires évite souvent à son usager de passer la nuit sur son
lieu de destination. Au final, une double économie sur la chambre d'hôtel
et sur l'indisponibilité du salarié pour sa société
pendant son déplacement. Ainsi, pour des consommations de l'ordre de la
cinquantaine d'heures par an, l'utilisation d'avions dits "charter"
ou "taxis" est souvent la solution (prix : 2.500 à 5.000
euros de l'heure). Pour réduire encore les coûts, il peut être
astucieux d'opter pour un abonnement, c'est-à-dire un bloc d'heures pré-payées
(25, 50 ou 100 heures), utilisables tout au long de l'année. |
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Opter pour la location plutôt que pour l'achat ou la multipropriété
pour faire des économies ? Ce choix n'est pas systématiquement
le plus judicieux... Si la location est plus simple à gérer car
elle n'a pas d'impact fiscal, contrairement à l'achat simple ou en co-propriété
d'un avion, elle implique parfois des dépenses supplémentaires qui
peuvent la rendre moins compétitive. Le cas le plus courant est la facturation
de la mise en place : si vous n'êtes pas situé à proximité
de la base de décollage de l'appareil, la société d'avions
taxis pourra vous facturer le vol à vide de l'avion vers votre lieu de
départ et son rapatriement. Par ailleurs, la location ne vous garantit
pas une disponibilité systématique. Généralement,
une réservation la veille jusqu'à 16 heures pour un vol le lendemain
est suffisante mais gare au jour où aucun avion n'est disponible... Enfin,
dans le cas de cours déplacements ou, au contraire, de voyages étendus
sur plusieurs jours, il peut vous être imputé des frais d'immobilisation
de l'avion et des défraiements pour l'équipage (hôtel, etc.).
La multipropriété, très en vogue aux Etats-Unis mais peu
usitée en Europe, peut être une solution. Il faut alors compter un
minimum de 312.500 euros pour l'achat d'1/8ème d'avion de type turbopropulseur
auxquels s'ajoutent 125.000 euros de frais de vol et de maintenance pour une soixantaine
d'heures par an. | |
3 | Jet
ou avion à hélice ? | |
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Le premier
a l'avantage de la rapidité et se révèle souvent plus luxueux
à l'intérieur. Le second est moins coûteux et son fonctionnement
à hélice vous permet de vous poser sur des pistes d'une longueur
inférieure à 600 mètres. Conséquence : quand
le jet ne peut se poser que sur 550 pistes en Europe, le second a le choix entre
2.200 aéroports. Mais le principal inconvénient d'un turbopropulseur
est sa vitesse, moindre qu'un jet (notamment sur des vols moyen-courrier de plus
d'1h30). | | |
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Moins utilisé que l'avion, l'hélicoptère
présente pourtant de nombreux avantages. Outre son faible coût de
location (de 1.000 à 2.500 euros de l'heure) et un prix inférieur
à l'achat (environ 1,3 million d'euros), il a l'avantage de pouvoir se
poser presque n'importe où. Son principal inconvénient est son rayon
d'action. L'hélicoptère est un "avion de proximité" :
il ne peut opérer au-delà de 300 kilomètres de sa base. |
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5 | Vol
de ligne ou avion privé ? | |
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L'avion d'affaires n'est pas toujours la solution la plus
intéressante. L'utilisation d'un appareil privé pour des long-courrier
(Etats-Unis, Russie...) se révèle être un vrai luxe, surtout
si celui-ci est loué. De même, si l'avion d'affaires se justifie
pleinement pour rejoindre des villes européennes, ce n'est pas toujours
le cas pour des vols intérieurs. Les vols low-cost sur certaines destinations
peuvent rendre un vol en avion privé nettement moins compétitif,
y compris en prenant en compte le temps gagné. La solution est donc un
juste mélange vols réguliers et utilisation d'un avion privé.
Enfin, il ne faut pas oublier les autres moyens de transport. Avec une liaison
Paris-Marseille ou Paris-Londres en trois heures avec arrivée et départ
en centre-ville pour une centaine d'euros, le TGV a lui aussi des arguments à
faire valoir. | |
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