L'Italie renversée par sa dette ? Des marges de manœuvres faibles

Qui dit croissance, dit recettes en hausse et donc endettement moindre. Malheureusement, les dernières prévisions du FMI en la matière, publiées en septembre 2011, ne donnent pas grand espoir à l'Italie.

le fmi prévoit 0,6% de croissance en 2011, puis 0,3% en 2012.
Le FMI prévoit 0,6% de croissance en 2011, puis 0,3% en 2012. © JDN

Pour l'institution internationale, 2011 et 2012 donneront de l'autre côté des Alpes des taux de croissance du PIB en baisse et extrêmement faibles : 0,6% cette année contre 1,3% en 2010 puis 0,3% l'an prochain. En 2013, la croissance se redressera... pour atteindre 0,5%. Il faudra attendre 2015 pour que la hausse du PIB dépasse les 1%. Et elle se limitera à 1,1%, avant 1,2% en 2016. En 2010, avec une croissance du PIB de 1,3%, la dette italienne avait augmenté de 4,5%.

De plus, le meilleur moyen pour un Etat d'améliorer ses recettes reste la hausse d'impôts, et en particulier de la TVA, qui se traduit par une augmentation immédiate des rentrées d'argent.

les rentrées fiscales directes ont rapporté 226 milliards d'euros en 2010.
Les rentrées fiscales directes ont rapporté 226 milliards d'euros en 2010. © JDN

Mais en matière de fiscalité, l'Italie a déjà beaucoup tiré sur la corde : "une grande et inefficace administration financée par des taxes élevées" dénonçait encore en octobre l'agence de notation Fitch Ratings dans son dernier rapport sur la péninsule. Un mois plus tôt, c'est Standard & Poor's qui jugeait douteuses les projections d'économies italiennes notamment parce que "près de deux tiers des économies budgétaires projetées dans le cruciale période 2011-2014 s'appuient sur €‹des hausss de recettes dans un pays supportant déjà une charge fiscale élevée".