L'Italie renversée par sa dette ? Des réformes crédibles ?

Simplification des licenciements, privatisations et réforme de l'administration sont au programme.

Lors du dernier G20 à Cannes, Silvio Berlusconi a tenu à arriver avec un package de mesures approuvées par son gouvernement et destinées à réduire la dette tout en relançant l'économie. Qu'avait-il dans sa besace ? La simplification des procédures de licenciement, la vente d'une partie du domaine public, des privatisations, une réforme de l'administration et la libéralisation de certains ordres professionnels. 

Ces mesures sont-elles à même de rendre leur confiance aux marchés ? Seule la mise aux enchères du domaine public a été chiffrée : 15 milliards d'euros attendus en trois ans, qui ne pèsent pas bien lourd face aux 1 900 milliards d'euros de dette accumulée.

Sarkozy : "La question n'est pas tant le contenu du paquet que : est-ce que ce paquet sera mis en œuvre ?"

Au-delà de ce flou, Silvio Berlusconi est confronté à un autre souci, résumé par Christine Lagarde lors du G20 : "le problème qui est en jeu et qui a été clairement identifié tant par les autorités italiennes que par leurs partenaires est un manque de crédibilité des mesures qui ont été annoncées". Ou exprimé par Nicolas Sarkozy le même jour : "La question n'est pas tant le contenu du paquet que : est-ce que ce paquet sera mis en œuvre ?".

Bref, Silvio Berlusconi arrivera-t-il à imposer ses réformes ? Ses frasques, ses ennuis judiciaires, sa dégringolade dans les sondages et les défections dans son camp lui rendaient la tâche difficile. Le FMI ne s'y est pas trompé et a décidé de "surveiller" la mise en route des mesures. Depuis, le Cavaliere a accepté de démissionner, sans rassurer pour autant les marchés.