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06/03/2007
Les clés pour bien choisir son coach
Manque de confiance en soi, nouvelle prise de fonction, besoin d'améliorer sa prise de décision... Les raisons pour recourir au coaching sont variées. Mais mieux vaut ne pas précipiter le choix de son coach : de lui dépendra en effet la réussite de votre accompagnement. Parcours professionnel, formations, cadre du contrat sont autant d'éléments à prendre en compte pour ne pas se tromper. Voici les clés pour vous aider à choisir le bon coach.
Les questions à poser au coach en amont Se sentir en confiance avec le coach dès le début, avant même de signer le contrat, est un bon critère de choix. Un certain nombre de questions peuvent ainsi aider à se forger une opinion sur le candidat :
» Quel est son parcours ?
Encadrement de la profession Aucune législation n'encadre à ce jour la profession de coach. Pour se faire une idée sur leurs compétences, plusieurs repères existent : les formations suivies, les associations professionnelles et les certifications qu'elles octroient.
Les écoles et formations
Tout d'abord, il faut regarder si le coach a suivi une formation et, si c'est le cas, dans quel type d'organisme (association, école ). "Les formations permettent d'acquérir des notions sur les outils du coach, sur le contrat ou encore la posture qu'il doit adopter", précise Martine Volle. Les écoles de coaching sont rares et leurs créateurs étaient généralement eux-mêmes coachs. Toutefois, certaines écoles plus généralistes - du type écoles de commerce ou de management - dispensent des modules dans ce domaine. C'est le cas de HEC par exemple. Elles sont d'ailleurs parfois accréditées par des associations professionnelles.
Les associations professionnelles Les coachs sont parfois membres d'une fédération ou d'une association. "Ils décident alors d'être actifs pour la professionnalisation du coaching, note Martine Volle. Ils acceptent aussi de se soumettre à une charte déontologique qui encadre leur pratique."
L'ICF, International Coaching Federation, est présente dans 80 pays et compte 11.600 membres. Elle propose un processus de certification international - avec trois niveaux - qui deviendra obligatoire pour ses membres à partir de 2008. "Cette certification se base sur un dossier où figurent le nombre d'heures de pratique et de formation. Il est vérifié tous les trois ans." Les coachs ICF sont également supervisés par d'autres praticiens.
La SFCoach, Société Française de Coaching, propose dans le même sens une titularisation. Elle compte aujourd'hui 700 membres. Le syndicat Syntec Conseil en évolution professionnelle comporte également un volet sur le coaching. Nombre de ses adhérents sont également des généralistes sur le marché du conseil.
Cependant, pour Eric Cornuel qui dirige l'EFMD, forum spécialisé sur le management, "le nombre de diplômes, d'accréditations ou l'appartenance à une association professionnelle ne font pas la qualité du coach qui doit avant tout avoir des compétences psychosociologiques et techniques, c'est-à-dire connaître le métier".
Les outils du coach Les outils du coach sont nombreux : approche systémique, analyse transactionnelle, PNL... Ils ne sont pas nouveaux et la plupart interagissent les uns avec les autres. Et si l'on ne choisit pas son coach en fonction de ses outils, il est toujours rassurant de savoir ce que cachent les mots.
L'écoute active
L'analyse transactionnelle
L'approche systémique
La PNL : programmation neurolinguistique
L'analyse comportementale
Les limites de la relation coach-coaché
Attention à vérifier que le coaching se fait dans un cadre bien déterminé, avec le plus souvent une durée prédéfinie, ainsi qu'un contrat co-décidé entre le coach et le coaché. "Sans périmètre précis, la relation peut rendre captif le coaché", prévient la coach. Ainsi, comme dans tous les domaines qui touchent à l'humain, les risques de manipulation sont présents. Cependant, celle-ci peut être positive ou négative. "Positive dans le sens où l'on permet à une personne de sortir d'un engrenage dont les effets sont nocifs pour la santé à plus ou moins long terme, comme par exemple réduire le stress, et plus tard éviter la crise cardiaque, explique Eric Cornuel. Négative par exemple dans une relation tripartite - coach, coaché, entreprise - où certains prescripteurs demandent à ce que le coach manipule le coaché pour qu'il soit plus productif."
Il arrive au coaché d'établir des relations amicales avec son coach. Eric Cornuel ajoute que le rôle du coach est celui qu'avait la famille auparavant. "Aujourd'hui on a moins le temps de parler que ce soit en famille, en société ou au sein du cercle amical. C'est pourquoi, avec le coaching, on remplace un lien organique par un autre." Mais attention à ne pas perdre de vue les objectifs du coaching. "La relation coach-coaché est un partenariat pour faire émerger des options propres au coaché qui puissent lui permettre d'atteindre ses objectifs, assure Martine Volle. Le coach doit faire preuve d'empathie mais doit aussi rester directif sur la conduite du processus de travail."
* L'EFMD, European foundation for management development, est un forum d'information, de recherche et de dialogue sur l'innovation et les meilleures pratiques en management.
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