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16/02/2005
Salaire cafétéria
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C'est le dernier né de la panoplie salariale des entreprises : offrir des actions gratuites, dotées d'une fiscalité séduisante. Les grands comptes devraient être les premiers à ouvrir cette voie. |
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Le point de départ de cette nouvelle forme de rémunération : une disposition de la loi de finances 2005 qui autorise les entreprises cotées ou non cotées à distribuer ou à émettre des actions gratuites pour rémunérer leurs salariés, dans la limite de 10 % du capital social. La grande nouveauté, c'est que ces actions sont gratuites. Pour le salarié, le risque est donc moindre, un avantage décisif dans une période boursière offrant peu de visibilité.
Les cabinets de conseil en rémunération, les avocats, les entreprises innovantes... tous se félicitent de cette nouvelle possibilité. "C'est une excellente surprise, un véritable cadeau de Noël, se réjouit Stéphanie Stein, avocate du cabinet Frere Cholmeley-Eversheds. Mais, du coup, nous nous demandons où est le loup." La loi reste en effet floue sur la mise en uvre et certains spécialistes craignent des aménagements moins favorables.
Un
outil efficace de retention Sylvain Perrier, Towers Perrin |
Impôts
et prélèvements sociaux
des options et actions
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. |
Stock
options
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BCE
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Actions
gratuites
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Attribution, acquisition |
Montant
imposé : différence entre la valeur de l'action
au jour où l'option est exercée et la valeur de l'action
au jour où l'option a été attribuée. L'imposition avant 5 ans est calée sur l'IR. L'imposition après 5 ans est de 41 % ou calée sur l'IR. |
Pas d'imposition. | Montant
imposé : valeur d'attribution
L'imposition est de 41 % ou calée sur l'IR. |
Cession |
Montant imposé : différence entre le cours de cession et le cours d'acquisition. Le plafond est de 152.500 euros. L'imposition est de 27 %. |
L'imposition avant 3 ans est de 41 %. L'imposition après 3 ans est de 27 %. |
Montant
imposé : différence entre le cours de
cession et cours d'acquisition L'imposition
est de 27 %.
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En
savoir +
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"Les
petites entreprises non cotées les utiliseront
avec plus de difficulté" Olivier Paulhan, avocat |
Par ailleurs, avec cette nouvelle
formule, la norme IFRS qui impose de comptabiliser les stock-options
en charge sera mieux vécue par les employeurs.
"A partir du moment où l'entreprise doit supporter
un coût, elle cherche à l'optimiser en mettant
en place la meilleure solution", note Jean-Pierre Magot,
associé chez Mercer.
Les cabinets d'avocat et de conseil ont pu constater un vif intérêt de la part des grandes entreprises face à ce concept, qui attendent cependant quelques précisions juridiques. Les actions gratuites ne sont distribuées que sur autorisation de l'Assemblée générale extraordinaire. Pour les grands comptes, il faudra donc attendre avril ou mai pour connaître l'ampleur de l'engouement. Le haut de la pyramide devrait en bénéficier en premier, avant un éventuel élargissement aux autres cadres.
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Pour les petites entreprises, l'outil n'est en revanche pas forcément le plus adapté. "Les petites entreprises non cotées les utiliseront avec plus de difficulté car leurs actions ne sont pas liquides", prévoit Olivier Paulhan, avocat et secrétaire général de Croissance Plus. Ces sociétés non cotées disposent déjà d'un outil très efficace, le Bon de créateur d'entreprise (BCE). "Entre les actions gratuites et les bons de créateurs d'entreprise, les BCE l'emporteront si l'horizon de liquidité est à moins de quatre ans", poursuit Olivier Edwards. Dans un cas, l'entreprise reçoit de l'argent, dans l'autre pas. Tout dépendra donc de la stratégie de l'entreprise et de son besoin en trésorerie. Entre stock-options, bonus et actions gratuites, ce sera une affaire de dosage. De quoi faire travailler DRH, avocats et consultants.
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