13/04/2005
Oser
et observer Leurs méthodes pour vendre
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Frédéric Bizet, chef de secteur chez un fournisseur d'objets promotionnels. |
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Diplômé du BTS Force de vente de Negocia en
1995, il a débuté sa carrière dans une
société commercialisant des produits alimentaires.
En 2002, il a intégré une PME de 250 salariés qui fabrique et
commercialise des supports de communication et des objets promotionnels,
principalement pour les pharmaciens. Frédéric
Bizet est chef de secteur à Paris et en Région
parisienne. |
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50.000 euros
bruts par an
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En 2002, lorsqu'il a été recruté, son
secteur représentait 280.000 euros de ventes. En 2005,
il va probablement dépasser ses objectifs et atteindre
650.000 euros. "Chaque année, j'enregistre une
croissance de 25 à 30 %", estime-t-il. Il gagne
environ 50.000 euros bruts par an, dont la moitié en
fixe et l'autre en variable. Le commercial soigne tout particulièrement
quatre à cinq clients qui représentent 15.000
à 20.000 euros de ventes chacun. Ils leur consacre
à chaque fois trois ou quatre heures d'entretiens intensifs.
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Frédéric
Bizet aime les ventes "flash". "Il m'arrive
environ une fois par an de voir un commerçant en prospection
et de réaliser finalement avec lui la moitié
d'une semaine de chiffre d'affaires !" Frédéric
Bizet se souvient notamment d'un jour où il a fait
signer un client dans sa voiture. Il préparait un rendez-vous
avec un de ses clients lorsque celui-ci l'a vu et lui a adressé
la parole. Ils ont plaisanté quelques minutes sur la
préparation du rendez-vous. Frédéric
Bizet a tendu le bon de commande qu'il avait préparé...
et le client l'a signé.
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"Beaucoup de clients sont désagréables,
souvent parce qu'ils n'ont pas le temps. S'ils nous mettent
à la porte, il faut savoir rentrer par la fenêtre",
conseille-t-il. En entendant le nom de l'entreprise que Frédéric Bizet représentait, un commerçant
l'a ainsi vivement renvoyé, lui disant qu'il ne voulait
plus le voir ni entendre ce nom. Après quelques
minutes, le vendeur a décidé de revenir. Persuadé
que tout était perdu, il voulait tout de même
comprendre la raison d'une telle agressivité. En réalité,
le commerçant était en contentieux avec le fournisseur
pour impayé. Il jugeait les factures trop salées
et n'avait plus les moyens de les honorer. Les deux hommes
ont finalement trouvé un arrangement, qui a évité
un procès. Aujourd'hui, son commerce
s'est redressé. "C'est un client que nous ne sommes
pas prêts de perdre."
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"Il faut prendre la vente comme un jeu. Il faut oser,
être un peu gonflé", explique-t-il. Frédéric
Bizet est curieux et observateur. Lorsqu'il rentre chez un
client ou un prospect, il observe tout : le nombre de clients,
la taille des sacs, etc. Ensuite, il montre au commerçant
qu'il a compris son activité et cherche à en
savoir plus.
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