13/04/2005
Savoir faire rêver le client Leurs méthodes pour vendre
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Géraldine Blarel, directrice des ventes chez Procter & Gamble. |
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Depuis douze ans chez Procter et Gamble, Géraldine
Blarel poursuit une carrière dans la vente et vient
d'être promue en janvier directrice des ventes. Avec
une dizaine d'années sur le terrain, elle pilote aujourd'hui
des chefs d'unité qui dirigent eux-mêmes six
à huit vendeurs. Procter & Gamble fournit les grandes
et moyennes surfaces, sur huit catégories et quelques
centaines de produits. Ses produits phares sont les lessives,
les soins pour bébé ou encore l'hygiène
féminine. |
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20
millions d'euros par an
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Lorsqu'elle a débuté sa carrière, en
qualité de responsable des ventes pour un parc de cinquante
magasins, hyper et super, Géraldine Blarel rapportait
un chiffre d'affaires moyen de vingt milllions d'euros par
an. Un chiffre dans les normes chez Procter.
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Géraldine
Blarel se souvient d'une opération promotionnelle qui
s'est déroulée en 1995. "Mon objectif était
de théâtraliser un événement dans
un gros hypermarché. J'ai préparé l'événement
en amont, notamment en tenant compte des revenus par catégories
de produits et des objectifs du directeur de magasin dont
le chiffre d'affaires était plutôt négatif
par rapport à la région. Il avait besoin de
travailler avec des marques fortes. J'ai donc bâti l'événement
sur des catégories qui avaient du retard avec des marques
telles que Ariel, Pampers, ou Monsieur Propre. J'ai même
demandé des jours supplémentaires d'animation
du stand qui se trouvait à l'entrée du magasin.
L'enjeu était important et le directeur du magasin
m'a donné des moyens lourds. Ensuite il m'a proposé
de faire de la publicité dans les journaux locaux et
à la radio à ses frais. Avec le département
décoration du magasin nous avons conçu
des supports additionnels de promotion, en créant un
vrai partenariat avec le magasin, d'ailleurs renouvelé
l'année suivante." Un bon point pour son évaluation...
et une hausse de 6 % du chiffre d'affaires sur trois mois
pour le magasin.
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A la même époque, Géraldine Blarel doit
également assurer un objectif de vente de rayon dans
un magasin de la région de Grenoble avec, en parallèle,
une grosse contrainte : un concours interne du meilleur vendeur.
"J'ai pris pour objectif principal de gagner le concours
en perdant l'objectif lié au chef de rayon de Grenoble,
sans l'écouter. Finalement il m'a dit que la vente
était impossible : ma recommandation était bonne
mais il changeait tout son rayon dans quatre mois. Au lieu
de proposer une alternative, c'est-à-dire de mettre
en oeuvre mon offre quatre mois plus tard, je suis restée
bloquée. J'ai perdu sur tous les fronts. Quelques temps
plus tard, je lui ai expliqué ce qui c'était
passé et finalement nous avons conclu l'affaire."
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La différence se fait sur l'expertise qu'un vendeur
a dans une catégorie précise et sur le message
qu'il arrive à faire passer. "Lorsque je prépare
une vente, explique Géraldine Blarel, et lorsque je
la fais, je me mets dans les chaussures du client ou du chef
de rayon. Il voit dix fournisseurs par jour, je m'attache
donc à le faire rêver, à lui raconter
une histoire plutôt qu'à lui réciter mon
texte, en respectant un objectif gagnant-gagnant."
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