François Rousseau
Directeur des études, 45 ans, PriceMinister.com

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PriceMinister.com

Sa fonction
Mon poste chez PriceMinister est né d'un nouveau besoin : accroître la connaissance client. En effet, les trois millions de membres que compte le site sont loin d'avoir tous les mêmes comportements. Ma mission consiste donc à décrypter leur manière d'agir, à constituer des segments cohérents et à mettre en place une politique de marketing relationnel pour chacun de ces groupes afin d'accroître la valeur des clients sur le long terme, leur fidélité et leur fonction de prescripteur. Ce qui est un chantier énorme, car nous avons accès à des millions de données, avec une profondeur d'informations que l'on retrouve chez peu d'entreprises du monde économique traditionnel, y compris Danone. Parallèlement, je m'occupe également de superviser des études consommateurs qualitatives et quantitatives et de mettre en place des indicateurs pertinents pour identifier nos points forts et nos points faibles, pour savoir où l'on va, mais aussi pour parvenir à trouver le ton adéquat pour communiquer avec nos clients. Pour l'instant, en raison de la jeunesse de cette activité, je travaille seul sur ces chantiers. Mais ce n'est pas un travail dans une tour d'ivoire. Je suis en relation constante avec les autres services de la société. Nous raisonnons davantage en termes de projet que d'équipe."

Son parcours
Je suis à ce poste depuis seulement trois mois. Mais dans les faits, je suis associé, d'une manière plus ou moins étroite, avec le destin de PriceMinister depuis ses débuts comme consultant extérieur. A l'origine, je ne suis pas un spécialiste du Web. Diplômé de l'Essec en 1983, j'ai travaillé pendant dix ans dans le marketing pour des produits de grande consommation, au sein de sociétés telles que Henkel, Orangina International ou encore Danone. Puis, à partir de 1993, j'ai travaillé pendant onze ans comme commercial planner stratégique pour différentes agences de publicité, comme CLM/BBDO, BDDP ou encore DDB. J'y étais surtout en charge du marché de la grande distribution et de celui des nouvelles technologies, avec des clients comme Apple, Macintosh, Compaq, France Télécom, ou encore AOL. C'est par l'intermédiaire de ces expériences que j'ai pris pieds dans le domaine Internet. Mais le fait de travailler pendant toute ma carrière professionnelle sur des problématiques d'innovation m'a certainement également forcé à l'ouverture. Et Internet et pour moi, un autre moyen de conquérir, de vendre ou de communiquer. Aussi, lorsque qu'Olivier Mathiot, qui travaillait alors chez DDB m'a parlé de PriceMinister et m'a demandé d'intervenir ponctuellement sur le projet sur des aspects marketing, j'ai naturellement accepté. Et au final, j'ai rejoint PriceMinister en mai dernier. "

Profil et qualités essentielles à ce métier
Pour faire ce métier, il faut manier deux compétences essentielles : les statistiques et le marketing. Il est également très important d'être rigoureux pour être capable de définir, avant toute chose, un glossaire très précis. En même temps, il faut de l'imagination, car il faut procéder comme une enquête policière. In fine, la différence entre deux personnes se fera sur la connaissance du site et du métier. Je crois toutefois qu'il n'y a pas de profil miraculeux en marketing et en statistique, car ces deux domaines ont atteint un grand degré de sophistication. La réussite passe plutôt, je pense, dans l'alliance de compétence et le travail d'équipe. Aussi, des profils marketing et statistiques peuvent faire l'affaire dans la mesure où ils sont ouverts et polyvalents."

Ce qui change dans le online
En fait, tout change et rien ne change. Les techniques sont quasiment les mêmes, mais tout se déroule à une vitesse que ne connaît pas le offline. Il y a une plus grande inertie dans le marketing traditionnel. Par ailleurs, vous disposez d'une quantité et d'une profondeur d'informations sur les consommateurs que vous ne retrouvez que dans les grands groupes, et encore. Ce qui est très intéressant pour un professionnel du marketing. En revanche, nous ne disposons pas des moyens financiers de ces grands groupes. Aussi, il faut faire beaucoup plus de choses par soi-même et être beaucoup plus polyvalent.